Une troisième salve d’ondes gravitationnelles a été détectée

Représentation artistique des ondes gravitationnelles / © MAX PLANCK INSTITUTE FOR GRAVITATIONAL PHYSICS

Le 4 janvier 2017, LIGO a enregistré une troisième salve d’ondes gravitationnelles générées par la fusion de deux trous noirs à trois milliards d’années-lumière, confirmant à nouveau les théories d’Einstein. Les résultats seront publiés dans la revue américaine Physical Review Letters.

Dans l’espace, les collisions sont nombreuses et les trous noirs n’échappent pas à la règle, subissant de plein fouet les tangos de la mort menés par ces milliers de galaxies qui s’apprêtent à fusionner. De ces collisions, nous en avons des échos, aussi infimes soient-ils. Il y a quelques mois, le détecteur LIGO détectait pour la première fois ces ondes gravitationnelles, ouvrant ainsi une nouvelle ère de la cosmologie. Formé de deux bras de quatre kilomètres distants de 3000 kilomètres, l’instrument captait en janvier dernier une troisième vague d’ondulations consécutives à la fusion de deux trous noirs à trois milliards d’années-lumière de la Terre.

Que nous apprennent ces ondes ? Tout d’abord, rappelons que les deux premières salves détectées avaient été générées par la collision entre deux trous noirs pour en former un plus massif (jusqu’à 62 fois la masse de notre soleil). Cette fois-ci, le trou noir issu était d’environ 49 masses solaires, « confirmant encore l’existence de trous noirs d’une masse supérieure à vingt soleils, des objets dont nous ignorions l’existence avant que LIGO ne les déniche », relève David Shoemaker, un astrophysicien du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et porte-parole de cette collaboration scientifique. D’autre part, cette nouvelle détection permettra comme les deux premières de faire avancer la compréhension des mystères du cosmos : « C’est vraiment remarquable que les humains puissent théoriser et vérifier de tels phénomènes extrêmes survenus il y a des milliards d’années et à des milliards d’années-lumière de la Terre », s’enthousiasme le chercheur.

Notons que LIGO mobilise plus de mille scientifiques de quinze nationalités différentes et va prochainement fermer pour que ses détecteurs soient améliorés. Les chercheurs attendent également la mise en service du Virgo, son homologue européen situé près de Pise en Italie. Combinés, leurs enregistrements permettront de situer les phénomènes spatiaux avec plus de précision.

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