À l’heure où les ressources sont de plus en plus rares et où leur pénurie bloque toute une économie, une étude montre quelles seraient les conséquences si toutes les énergies fossiles (non renouvelables) de la planète étaient carbonisées d’un coup (charbon, pétrole et gaz naturel). Réponse courte: c’est une mauvaise idée.
Nous sommes déjà conscients que les températures augmentent d’année en année de manière accélérée. Des chercheurs se sont interrogés sur les effets sur la planète que provoquerait un tel phénomène: cela augmenterait considérablement le niveau de dioxyde de carbone dans l’air ambiant de 5 trillions de tonnes. Avec cette quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, les températures pourraient augmenter de 5 degrés d’ici à l’année 2300. Et ce serait encore pire dans l’Arctique, puisqu’elles bondiraient de 11 degrés.
L’étude démontre également que le schéma des précipitations pourrait être réellement néfaste: elles augmenteraient dans le Pacifique Tropical, et diminueraient en Afrique, en Méditerranée, en Australie et dans l’Amazone.
D’autre part, le volume de glace présent en Antarctique serait fortement impacté et provoquerait une élévation du niveau des mers de de 3 mètres par siècle au cours du premier millénaire. C’est-à-dire qu’une fois la fonte des glaces réellement enclenchée (elle met encore du temps aujourd’hui), le phénomène pourrait s’accélérer. Cela provoquerait à terme, une montée dramatique des eaux de 60 mètres, engloutissant de très nombreuses villes, côtières ou non, à travers le monde.
Et même si l’on réduisait cela à une échelle de temps plus « humaine », il suffit de 30 cm pour que le niveau des eaux commence à ronger nos côtes et menacer très sérieusement nos habitations.
« Une montée du niveau de la mer de 60 mètres entraînerait la submersion de presque toute la Floride, la plupart de la Louisiane et du Texas, toute la côte est des États-Unis, une grande partie de la Grande-Bretagne […] de vastes zones des côtes de l’Asie. Du côté des villes noyées, on compterait Miami, La Nouvelle-Orléans, Houston, Washington, New York, Amsterdam, Stockholm, Londres, Paris, Berlin, Venise, Buenos Aires, Pékin, Shanghaï, Sydney, Rome et Tokyo » nous dit Ricarda Winkelmann, chercheuse à l’Institut de Potsdam en Allemagne.
Quant à cette hausse à deux chiffres des températures, elle causerait l’extinction de la plupart des plantes et des animaux, et rendrait de vastes zones de la planète incultivables et inhabitables par l’Homme. Si les politiques échouent à limiter l’usage de ces énergies, les gisements fossiles seront totalement brûlés d’ici le milieu du XXIIe siècle, calcule l’étude.
Heureusement, il existe des alternatives écologiques, qui mériteraient d’être mieux exploitées pour pouvoir un jour complètement abandonner les énergies fossiles, comme l’énergie solaire ou celle du vent.
Sources: popular science, science advances, le monde