Le super-volcan de Yellowstone cache un énorme réservoir de magma

Crédits : SOADLuver / Wikimedia Commons

Une équipe de vulcanologues américains vient de publier sa récente découverte, un gigantesque réservoir de magma qui se situe sous le super-volcan de Yellowstone, dans le nord-ouest des États-Unis, à 45 km de profondeur. Une découverte qui va permettre de mieux évaluer les risques sismiques et volcaniques.

Analysée et publiée dans la revue Science, la découverte de ce gigantesque réservoir de magma situé sous le super-volcan de Yellowstone va permettre de mieux évaluer les risques sismiques et volcaniques, la précédente éruption remontant à 640 000 ans.

La présence de ce réservoir était soupçonnée, mais n’était jusque là pas encore documentée. Celui-ci se situe à 45 km de profondeur, et fait une taille de 19 km de haut sur 64 km de long et 40 km de large. Il se situe sous la chambre magmatique du super-volcan qui elle mesure 10 400 km³, et selon les vulcanologues, les roches qu’il contient et qui sont en partie fondues pourraient remplir 11,2 fois le Grand Canyon. Ces roches sont à l’état solide et spongieux, et sont très chaudes avec des poches liquides. Comme nous l’apprend l’AFP : « Ces scientifiques ont calculé qu’en moyenne 9 % du magma de la chambre est en fusion, et 2 % dans le réservoir se trouvant en dessous ».

« Nous avons pour la première fois réalisé des images du système de plomberie volcanique sous Yellowstone » explique Hsin-Hua Huang, chercheur au département de géologie et de géophysique de l’Université d’Utah, et co-auteur de l’étude. « Cela comprend la chambre magmatique sous la croûte terrestre déjà connue, plus ce réservoir de magma jamais détecté jusqu’alors qui relie la chambre supérieure au manteau en fusion », situé à plus de 700 km de profondeur.

Si cette découverte permet de comprendre pourquoi le sol et les sources géo-thermales de Yellowstone émettent plus de dioxyde de carbone que ne pouvait en produire la seule chambre jusqu’alors connue, elle aide aussi à « mieux comprendre le système magmatique de Yellowstone ce qui nous permet d’utiliser ces nouveaux modèles pour faire une meilleure estimation des risques sismiques et volcaniques potentiels », comme l’indique Fan-Chi Lin. La compréhension est donc meilleure, mais le risque d’éruption reste le même, à savoir un sur 700 000 annuellement, comme l’estime Robert Smith, chercheur et professeur retraité de géologie et géophysique à l’Université d’Utah.

Sources : Sciencelemonde