Une étude démontre que les stéréotypes de genre sont déjà présents à l’enfance

Crédits : Max Pixel

Les idées reçues et autres stéréotypes sont toujours d’actualité, surtout en ce qui concerne le genre. Une étude américaine récente indique que ces stéréotypes seraient déjà présents très tôt dès l’enfance.

Les filles jouant à la poupée et les garçons aux petites voitures représente en quelque sorte le symptôme de notre société dans laquelle tout ou presque est genré. L’étude dont il est question ici a été menée par la Global Early Adolescent Study (GEAS), un partenariat entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health basée à Baltimore (États-Unis).

L’étude qui va bientôt paraître dans le Journal of Adolescent Health (en octobre 2017) indique que les campagnes publicitaires et actions sensibilisatrices ayant pour but de combattre les stéréotypes devraient être plutôt dirigées vers des enfants plus jeunes plutôt que des adolescents. Robert Blum, directeur de l’étude, déclare :

« Nous avons vu des enfants âgés de 10-11 ans (que ce soit dans les sociétés très ouvertes ou plus conservatrices) évoquer spontanément ces mythes selon lesquels les filles sont vulnérables et les garçons forts et indépendants. »

Les résultats ont été obtenus grâce à la participation de 450 préadolescents dans une quinzaine de pays différents. Chaque fois, les enfants étaient accompagnés d’un parent ou d’un tuteur. Il est possible que les clichés portant sur le genre comportent des risques selon les recherches.

Concernant les filles considérées comme faibles, elles « peuvent quitter l’école précocement, subir des violences physiques ou sexuelles, se marier ou avoir un enfant très tôt, être infectées par le VIH ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. »

Pour ce qui est des garçons, ils peuvent être encouragés à passer « plus de temps en dehors de leur maison sans surveillance afin d’explorer le monde. Ils souffrent aussi de l’idée qu’ils sont physiquement forts et indépendants, ce qui peut les pousser à se montrer violents ou à consommer des drogues. »

L’étude explique donc qu’il faudrait cibler les enfants plus jeunes pour lutter contre ces stéréotypes bien ancrés dans la société. Coauteure de l’étude, Kristin Mmari indique que les investissements réalisés déjà depuis quelques années envers les adolescents ne peuvent pas changer les choses, car il est déjà trop tard à ce stade.

Sources : RTLGlamour