La sieste, facteur de mort prématurée ?

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Une étude publiée par des scientifiques de l’université de Cambridge signale que les siestes en journée pourraient réduire l’espérance de vie des personnes concernées. Voici quelques éléments qui permettent de comprendre les idées reçues quant au bienfait des siestes diurnes.

Plus de 16 000 volontaires ont rempli un questionnaire à propos de leurs habitudes de sommeil entre 1998 et 2000 alors qu’environ 3200 d’entre eux (en majeure partie des hommes) sont décédés dans les treize années suivantes. Il s’avère que des siestes en journée d’une durée d’au moins une heure, et qui se répéteraient trop souvent augmenteraient le risque de mourir avant 65 ans. Cette activité doublerait les chances de contracter des maladies respiratoires. Cependant, il subsiste des réserves : la sieste ne serait pas en elle-même un facteur de mort prématurée.

« Au Royaume-Uni, la sieste ne fait pas partie de la norme culturelle. Et en l’absence de perturbations dans les cycles du sommeil nocturne, il est peut-être possible que la sieste soit un symptôme de dérèglement de l’organisme » peut -on lire sur le site Gawker.

L’étude publiée sur l’American journal of epidemiology porte sur un échantillon de la population britannique alors que la sieste en journée n’est pas vraiment ancrée dans les mœurs outre manche. Il est alors possible que la sieste soit symptôme de maladie chez des individus qui penseraient être tout à fait en bonne santé. Dans tous les cas, l’étude prouve que les Britanniques friands de siestes diurnes ont plus tendance à fumer la cigarette, à être sans emploi, à avoir un indice de masse corporelle plus élevé et un niveau intellectuel moins important.

Sources : Le Nouvel ObservateurGawkerAmerican journal of epidemiology