Des scientifiques viennent d’identifier le plus vieux rapport sexuel avec pénétration

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En analysant des fossiles de poissons cuirassés vieux de 385 millions d’années, des scientifiques de l’université Flinders en Australie ont annoncé avoir identifié la plus vieille trace de rapports sexuels avec pénétration.

Une publication parue dernièrement dans la revue Nature apporte un nouvel éclairage sur l’origine de l’histoire évolutive du sexe. L’étude publiée cette semaine décrit la technique d’accouplement d’un Microbrachius dicki, l’un des premiers vertébrés à mâchoires qui vivaient il y a environ 385 millions d’années en Écosse. La stratégie reproductive a été découverte en analysant des fossiles de petits poissons cuirassés appartenant à l’espèce.

Dotés d’une mâchoire, les placodermes sont considérés comme les premiers vertébrés, ancêtres des humains. Les paléontologues ont découvert chez les organismes mâles un appendice osseux en forme de L. Pas très pratique me diriez-vous ! Cet appendice permettait de transférer le sperme du mâle directement aux femelles sans les disperser dans l’eau. Celles-ci ont développé de petites paires d’os qui bloquent les organes mâles lors de l’accouplement. Voici donc le premier exemple de fécondation interne et de copulation comme stratégie de reproduction.

« Nous avons résolu ce mystère : ils (les appendices osseux) servent à l’accouplement et permettent au mâle de positionner son appendice dans la région génitale de la femelle« , souligne John Long le principal auteur de l’étude. « Le couple de poissons s’accouplait probablement de côté. Avec leurs bras joints, ils avaient plutôt l’air d’esquisser un pas de ‘Square danse’ plutôt que de copuler« 

Si les scientifiques considéraient l’origine de la fertilisation interne comme un caractère apparu relativement tard dans l’histoire des vertébrés, ces récentes découvertes prouvent que ce mode de reproduction remonte au début de l’évolution des vertébrés.

John Long nous explique également que cette technique de copulation a été abandonnée par les poissons, revenant ensuite à la ponte. Ce mode de fécondation a tout de même fini par réapparaître…pour notre plus grand bonheur !

Source : maxisciences, Nature