La sonde Mars Express, de l’ESA, étudie Mars et ses lunes depuis de nombreuses années. Son orbite elliptique la rapproche notamment de Phobos, l’une des deux lunes de la planète rouge, à environ 150 km de distance. L’occasion pour la sonde de prendre quelques photos.
Depuis 2003, Mars Express étudie Phobos et Deimos, les deux lunes de Mars, dans l’espoir d’en savoir plus sur ces objets mystérieux. Bien que nous en ayons beaucoup appris sur leur taille, leur apparence et leur position, il reste encore beaucoup à savoir sur leur composition, leur formation, et sur les conditions de leur surface. Pour répondre à ces questions, la sonde effectue des survols réguliers de ces lunes, et prend quelques photos. En novembre 2017, se focalisant sur Phobos, la sonde repérait d’ailleurs Saturne en arrière-plan. Un événement fortuit qui aura conduit à la création de belles images, assemblées pour produire une vidéo. En arrière-plan, Saturne est visible comme un petit point annelé. Elle se trouve en fait à environ 1 milliard de kilomètres.
En réalité, ce photobomb n’était pas inattendu. En effet, Mars Express utilise à plusieurs reprises des étoiles et planètes de référence dans le système solaire pour confirmer les positions des lunes dans le ciel. Ce faisant, elle est capable de calculer la position de Phobos et de Deimos avec précision.
À l’avenir, la sonde devrait en révéler davantage sur le système de lunes martiennes. En plus des questions persistantes de leurs origines, de leur formation et de leur composition, les chercheurs s’interrogent également sur l’endroit où d’éventuelles futures missions pourraient atterrir afin d’étudier directement leur surface.
Phobos est en effet ciblée pour une éventuelle mission d’atterrissage et de retour d’échantillons. En raison de sa proximité avec Mars – et du fait qu’elle ne présente qu’un seul côté vers sa planète – la lune pourrait par ailleurs constituer un emplacement idéal pour un poste d’observation permanent. Cette base permettrait l’étude à long terme de la surface et de l’atmosphère martiennes. Elle pourrait aussi servir de relais de communication pour d’autres vaisseaux spatiaux, ou encore faire office de base pour de futures missions sur le terrain.
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