Ce robot fumeur permettra de mieux comprendre les maladies pulmonaires

Credit: Capture Video INSTITUT WYSS

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Alors que ce mois de novembre est le premier mois sans tabac en France, des chercheurs américains travaillent avec un robot fumeur de leur conception connecté à une puce et dont le but est d’aider à mieux comprendre comment les cellules réagissent face au tabagisme. Ces recherches devraient permettre de mieux cerner les raisons de l’apparition de maladies telles que le cancer du poumon.

Un robot capable d’allumer et de fumer des cigarettes à la chaîne, c’est par le biais de cette invention que des chercheurs de l’Institut Wyss de l’Université de Harvard (États-Unis) tentent de mieux comprendre les mécanismes impactant les fumeurs. Selon une publication de l’institut, il s’agit de mieux cerner la manière dont les cellules réagissent à l’inflammation provoquée par la fumée et ainsi comprendre l’apparition du cancer du poumon.

Le procédé est le suivant : des cellules pulmonaires humaines vivantes ont été obtenues sur des patients atteints de broncho-pneumopathie obstructive (BPCO), mais également sur des patients sains, avant d’être mises en culture. Une sorte de poumon artificiel a ensuite été reproduit sur une puce avant d’être raccordé au robot fumeur qui est d’ailleurs capable de fumer différentes sortes de cigarettes, même les électroniques.

Ce robot a la capacité de fumer à des intensités différentes, tout comme le font les fumeurs humains. La machine intègre donc le fait de tirer sur la cigarette plus ou moins fort, plus ou moins longtemps, ainsi que d’avaler la fumée plus ou moins profondément. La puce simulant le poumon est alors imprégnée par la fumée, ce qui sonne le départ des analyses tissulaires.

Alors que les recherches sont récentes et toujours en cours, les chercheurs comprennent déjà certaines choses en ce qui concerne la réaction des cellules face à la fumée et l’inflammation causée. Par exemple, ils ont pu observer que les battements des cils qui composent les cellules pulmonaires perdent en régularité au contact de la fumée de cigarette.

Le champ de recherche étant assez vaste, les scientifiques avancent doucement et désirent s’attaquer à une autre question : les réponses biologiques sont-elles différentes en ce qui concerne les cigarettes classiques et les cigarettes électroniques ?

Voici la vidéo diffusée par l’Institut Wyss :

Sources : Sciences et AvenirTop Santé