Les restes d’un homme soupçonné de braconnage dévoré par des lions découverts en Afrique du Sud

Crédits : Pixabay / MonikaP

Les restes d’un homme, que la police locale soupçonne d’avoir été un braconnier, ont été retrouvés il y a quelques jours dans une réserve animalière du nord-est de l’Afrique du Sud. Les autorités pensent à un groupe de lions.

Il ne restait que la tête et quelques morceaux de chair, gisant au sol d’une réserve privée de Hoedspruit près du parc national Krüger. Un homme de 46 ans, que les autorités locales soupçonnent d’avoir braconné, a récemment perdu la vie en tentant – probablement – d’en ôter quelques-unes. Un fusil de chasse chargé retrouvé à proximité ne laisse que peu de place aux doutes. En 2017, plusieurs lions avaient été retrouvés morts empoisonnés dans la région, leur tête et leurs pattes coupées, sûrement utilisées pour les besoins de la médecine traditionnelle.

« Il semblerait que cet homme était en train de braconner lorsqu’il a été attaqué et tué par un groupe de lions », note le porte-parole de la police du Limpopo, Moatshe Ngoepe, à l’AFP. « Ils l’ont dévoré presque entièrement, ils n’ont laissé que sa tête et quelques morceaux de chair ».

Les lions ont naturellement peur des hommes et de leurs armes. Quand les circonstances lui ont donné le courage d’affronter victorieusement leur ennemi à deux pattes, un lion peut se convaincre qu’il n’est pas invincible et, en prédateur absolu africain, le considérer comme proie potentielle parmi toutes les autres. Les attaques sont nombreuses : ces fauves seraient en moyenne responsables de 200 morts environ chaque année, soit environ 10 fois plus que le requin.

Il est ici possible que l’homme – qui n’a pas ailleurs aucun permis de chasse – se promenait dans la région non pas pour cibler des lions mais des rhinocéros, dont le business est beaucoup plus lucratif. Historiquement, la région connaît en effet des niveaux plus élevés de braconnage de rhinocéros que de lion. Selon les statistiques des autorités sud-africaines, plus d’un millier d’entre eux ont encore été tués l’an dernier, victimes du commerce international illégal de leurs cornes, très recherchées en Asie pour leurs vertus prétendument thérapeutiques.

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