Reproduction alternative : Des bébés « créés » à partir des cellules de peau de deux personnes de même sexe

Crédits : TawnyNina / Pixabay

Voici une nouvelle concernant la « reproduction alternative » qui devrait beaucoup faire parler. Après avoir réalisé des avancées sur la création d’embryons à partir de trois ADN différents, des scientifiques envisagent désormais de « créer » des bébés à partir de cellules de la peau de personnes, quel que soit leur sexe.

Ce sont des chercheurs de l’Université de Cambridge (Angleterre) en collaboration avec des scientifiques de l’Institut Weizmann (Israël) qui ont réalisé des travaux suggérant la possibilité d’associer des cellules de la peau de deux êtres humains pour la « création » de nouveaux nés, et ce quelque soit leur sexe.

Ces travaux consistaient en l’étude des cellules souches de la peau de deux adultes en bonne santé. Les cellules souches sont capables de s’autorenouveler, de se différencier en d’autres types cellulaires et de proliférer en culture. Ici, les scientifiques à la base de ce projet comptent faire en sorte que ces cellules souches de la peau produisent des ovules et du sperme, pour ensuite favoriser un développement embryonnaire.

Pour les chercheurs en charge de ce projet, celui-ci viserait à venir en aide aux couples souffrant d’infertilité, et aussi permettre aux couples du même sexe d’avoir leur propre enfant. Mais nous sommes là en pleine création artificielle d’êtres humains, et il est difficile de croire que d’un point de vue éthique ce projet soit bien accueilli. Un avis d’ailleurs partagé par l’un des docteurs en charge du projet, le Dr Jaboc Hanna : « Cette étude peut être le début de nouvelles perspectives dans le développement de nouvelles méthodes pour le traitement de l’infertilité. […] Je ne suis néanmoins pas en faveur de la création artificielle d’êtres humains et les implications sociales et éthiques de notre découverte ont besoin d’être étudiées.« 

L’ensemble de ces travaux est à consulter dans la revue en ligne Cell (en anglais).

Source : gizmag