Rechercher des signes de vie autour d’étoiles mortes ? Pourquoi pas

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Crédits : Jack Madden / Cornell University

Selon des astronomes de l’Université Cornell (États-Unis), nous pourrions bientôt sonder la présence de vie sur des planètes en orbite autour de naines blanches.

La prochaine génération d’observatoires terrestres et spatiaux sera capable d’identifier des preuves de vie sur des exoplanètes semblables à la Terre – en particulier celles évoluant autour de « cadavres » stellaires, connues sous le nom de naines blanches. C’est en tout cas l’avis d’une équipe d’astronomes de l’Université Cornell, dirigée par Thea Kozakis. Dans cet esprit, les chercheurs ont développé un « guide de champ spectral » dans le but de caractériser les propriétés chimiques de ces planètes, capables d’indiquer la possible présence de vie en surface.

Considérer les étoiles mortes

Lorsqu’une étoile comme le Soleil prend de l’âge, la fusion en couche de l’hydrogène et la contraction du coeur d’hélium, qui libère une importante quantité d’énergie gravitationnelle, ont pour effet d’augmenter le rayon de l’étoile. Celle-ci enfle, jusqu’au jour où elle expulse finalement ses couches de gaz extérieures, laissant derrière elle un noyau dense.

Vous obtenez alors un cadavre d’étoile, pas beaucoup plus gros qu’une planète, appelé « naine blanche ». C’est ainsi que finira notre Soleil dans 10 milliards d’années environ.

Les astronomes ont observé des milliers de naines blanches. Grâce à ces études, nous savons que certaines peuvent être accompagnées de planètes. Mais de la vie sur ces planètes ? Vraiment ? Après tout, si l’on se base uniquement sur l’exemple du Soleil, nous savons que Mercure, Vénus et la Terre seront « dévorées » durant ce processus de transformation en géante rouge. Difficile alors d’imaginer que la vie puisse survivre à de telles conditions.

Nous savons néanmoins que certaines planètes peuvent migrer, ou bien qu’une nouvelle vie pourrait théoriquement émerger par la suite. Après tout, bien qu’elles soient considérées comme des cadavres stellaires, les naines blanches peuvent rester stables pendant des milliards d’années après avoir cessé de fusionner leurs éléments, libérant leur énergie thermique stockée et réchauffant les planètes voisines.

Finalement, du moins en théorie, l’idée que la vie puisse évoluer autour de ces « étoiles mortes » n’est pas si folle que ça.

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Une naine blanche. Crédits : Pixabay / Wikilmages

Un « guide spectral »

C’est pourquoi l’hypothèse est à considérer. Dans les années à venir, les astronomes trouveront probablement de plus en plus de planètes en orbite autour d’étoiles naines blanches. Et parmi elles, certaines ressembleront probablement à la Terre. Lorsque ce jour viendra, les chercheurs voudront alors sonder l’atmosphère de ces mondes lointains, à la recherche de signes de vie potentiels. C’est là qu’interviennent les chercheurs de Cornell.

Ces derniers ont en effet publié un « guide » pour aiguiller ces futures recherches, compilant différents modèles spectraux pour différentes atmosphères à différentes températures, dont ceux qui pourraient en théorie suggérer la présence de vie passée ou présente.

Autrement dit, lorsque les astronomes s’appuieront sur la prochaine génération de télescopes pour sonder l’atmosphère de planètes autour de naines blanches, ils pourront ensuite se référer à ce guide pour déterminer si le modèle spectral relevé pourrait témoigner ou non d’une présence de vie.

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