Réalité virtuelle : la fin des relations sexuelles authentiques ?

Crédits : Istock

Dans les années 1990, certains films comportaient déjà des scènes dans lesquelles les personnages expérimentaient le sexe virtuel. Avec l’avènement actuel de la réalité virtuelle et de certains appareils sexuels connectés, il semble qu’une partie de l’humanité se détache progressivement des relations sexuelles « en chair et en os ».

« Je pense que dans quelques années, avoir une vraie relation sexuelle avec quelqu’un va devenir une sorte de fétichisme. La plupart des rapports sexuels passeront par la technologie et la réalité virtuelle », déclare Brian Shuster, fondateur de la société Holo Girls VR, des propos recueillis par le Huffington Post Québec.

L’intéressé est convaincu que le sexe virtuel va prendre le dessus sur les relations sexuelles classiques dans un avenir proche, à savoir une décennie seulement. Selon lui, la révolution est déjà en marche comme « au Japon où beaucoup de jeunes de moins de 30 ans préfèrent développer une sexualité sur Internet plutôt que dans la vraie vie ».

La société Holo Girls VR est spécialisée dans la production de contenus pornographiques destinés à la réalité virtuelle, un marché en plein essor. Selon Brian Shuster, le progrès technologique va faire tomber les barrières entre le consommateur et l’acteur pornographique et la réalité virtuelle sera de plus en plus un moyen d’exister sexuellement.

« La pornographie ne va plus seulement être un produit que l’on consomme, mais une nouvelle façon d’avoir des relations sexuelles », indique-t-il.

La réalité virtuelle est déjà accompagnée par des jouets sexuels connectés comme les Teledildonics, des appareils masturbatoires. Utilisés avec un casque de réalité virtuelle, ceux-ci permettent des relations à distance avec son partenaire, mais également avec une camgirl ou une actrice pornographique.

« On peut penser que la disparition de tout rapport charnel serait une chose terrible. Mais on peut aussi voir les choses autrement. Je pense que la réalité virtuelle va permettre d’améliorer la qualité des rapports et de renforcer les relations amoureuses. Ça va diminuer les risques d’infidélité. On n’aura plus à se soucier de grossesses non désirées, de maladies sexuellement transmissibles…

Et certaines pratiques pourront devenir plus accessibles. Le sexe anal, c’est sympa à voir en vidéo, mais dans la vraie vie, ça demande beaucoup de préparation et tu n’es jamais à l’abri d’un “accident”. Avec le sexe virtuel, tu n’as pas tous ces soucis. »

C’est une drôle de façon d’expliquer les avantages qu’il y a à abandonner le sexe charnel au profit du sexe virtuel, mais force est de constater qu’il existe bel et bien un public et que la pratique trouve de plus en plus d’adeptes.

Les films The Lawnmower Man (1992) ou encore Demolition Man (1993) comportaient une ou plusieurs scènes montrant du sexe virtuel. Dans le cas du second, le policier John Spartan (Sylvester Stallone) se réveille d’un état de cryogénisation après 36 ans et découvre un monde où les personnes ont banni les « échanges de fluides corporels » au profit du sexe virtuel rendu possible par le moyen de casques.

Ce qui était de la science-fiction est aujourd’hui une réalité qui ne demande qu’à se diffuser. Chacun sera sa propre opinion et prendra ses décisions en conséquence.

Sources : Huffington Post QuébecRéalité-Virtuelle