Que se passerait-il sur notre bonne vieille Terre si les microbes venaient Ć disparaĆ®tre ? DeuxĀ biologistes se sont penchĆ©s surĀ la question et, contrairement aux idĆ©es reƧues, la vie ne cesserait pas complĆØtement d’exister. Mais la Terre deviendrait un vĆ©ritable enfer …
C’est la question que se sont posĆ©s deux biologistes. Et si les microbes venaient soudainement Ć disparaĆ®tre ?Ā Jack Gilbert (Argonne National Laboratory, Etats-Unis) et Josh Neufeld (UniversitĆ© de Waterloo, Canada) ont menĆ© l’enquĆŖte. Selon eux, Ā la vie continuerait d’exister, certes, mais dans des conditions pour le moins infernales : Ā«Ā Il est faux de dire que la vie macroscopique cesserait d’exister sans les microbesĀ Ā», indiquent les auteurs dans leur Ć©tude. Mais Ā«Ā la qualitĆ© et la quantitĆ© de cette vie seraient considĆ©rablement rĆ©duitesĀ«Ā .
Que se passerait-il alors sur Terre ? Tout d’abord, les ocĆ©ans et les sols entreraient dans une pĆ©riode dite Ā«Ā de stagnationĀ Ā». En effet, sans bactĆ©ries pour assurer la fixation du nitrogĆØne, le processus de photosynthĆØse Ć l’oeuvre sur la planĆØte cesserait presque aussitĆ“t. Le rĆ©sultat en serait alors catastrophique pour le vivant, et notamment pour l’Homme, puisque nos dĆ©chets accumulĆ©s ne pourraient ainsi plus ĆŖtre dĆ©gradĆ©s par les microbes, et s’accumuleraient en l’absence d’entitĆ©s biologiques pour la transformer. S’en suivrait alors une rĆ©action en chaĆ®ne avec Ć la clĆ© des maladies, susceptibles de dĆ©clencher des troubles sociaux majeurs. Quant aux animaux, beaucoup ne trouveraient plus de quoi se nourrir, et finiraient ne pas mourir. La chaĆ®ne alimentaire s’en trouverait alors complĆØtement bouleversĆ©e.
Mais ce nāest pas tout, puisque selon les deux biologistes, la disparition des microbes aurait Ć©galement une consĆ©quence dĆ©sastreuse sur la quantitĆ© dāoxygĆØne prĆ©sente dans lāair. Sans microbes, de lāoxygĆØne continuerait dāĆŖtre produit pendant un certain temps par les algues et les plantes ayant rĆ©ussi Ć survivre, mais pour un certain temps seulement. Ā Au final, aprĆØs cette longue pĆ©riode de famine et de maladies surviendrait la disparition de la plupart des ĆŖtres humains et des formes de vie macroscopique.
Famine, maladies, manque dāoxygĆØne, il est probable que des Hommes puissent nĆ©anmoins survivre pendant quelque temps dans un environnement aussi hostile. Mais Ć long terme, la pĆ©rennitĆ© de lāespĆØce se verrait alors trĆØs compromise.Ā
SourceĀ : Plosbiology