Le premier navire porte-containers électrique va être construit en Norvège

Crédits : Capture vidéo

C’est le tout premier navire porte-containers, ces navires de transport de marchandises, entièrement automatique et ne générant aucune pollution qui s’apprête à être construit en Norvège. 

Les navires porte-containers actuellement utilisés pour transporter des marchandises à travers le monde sont extrêmement polluants, mais un petit nouveau devrait changer la donne. En Norvège, le constructeur aéronaval Kongsberg va construire le Yara Birkeland en partenariat avec le chimiquier Yara. Ce sera le tout premier porte-containers entièrement automatique et ne générant aucune pollution lors de son fonctionnement.

La construction de ce navire répond à une problématique écologique du transport routier des marchandises entre les villes portuaires du sud de la Norvège. « Aujourd’hui, nous avons besoin quotidiennement de plus d’une centaine de jours de temps de transport de camions pour acheminer nos produits depuis notre usine de Porsgrunn jusqu’aux ports de Brevik et Larvik depuis lesquels nous effectuons nos livraisons partout dans le monde », explique Svein Tore Holsether, directeur général de Yara.

Au total, ce sont 40 000 voyages par an de circulation de camions sur les routes du sud de la Norvège qui seront économisés grâce à ce navire propulsé de manière électrique selon le constructeur Kongsberg.

Si l’intérêt écologique d’une telle embarcation électrique ne fait aucun doute, l’intérêt de rendre le navire totalement autonome se situe aussi dans la productivité. « Accroître la productivité et l’efficacité, en permettant de faire fonctionner le navire 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. La chose sera tout à fait possible, d’autant plus que le chargement et le déchargement des marchandises seront aussi entièrement automatisés », explique Kristin Nordal, responsable de la communication chez Yara, à Sciences & Avenir.

Le début de la construction du Yara Birkeland est imminent, sa livraison et sa mise en service devraient intervenir en 2019 avec un équipage dans un premier temps. Si tout se déroule comme prévu, c’est en 2020 qu’il devrait être utilisé de manière totalement autonome et suivi à distance par un opérateur qui pourra reprendre le contrôle des commandes en cas de nécessité.