Pourquoi ce « ballon à super-pression » de la NASA s’est-il échoué ?

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Crédits : JEM-EUSO program

Récemment, l’un des ballons scientifiques géants de l’Agence spatiale américaine (NASA) s’est crashé dans l’océan Pacifique, près des côtes néo-zélandaises. Or, cette mission a pris fin un jour et demi seulement après son lancement. La raison de cet incident fait actuellement l’objet d’une enquête.

Un ballon avec une charge utile très importante

En 2020, nous évoquions un projet de la NASA consistant à déployer un ballon de 150 m de large dans la stratosphère. L’objectif était alors d’observer le processus de rétroaction stellaire dans l’infrarouge pour mieux comprendre l’origine des particules de rayons cosmiques à ultra-haute énergie qui entrent dans notre atmosphère. Or, le projet en question a débuté le 16 avril 2023 avec une première expédition réussie. Néanmoins, la seconde expédition a complètement échoué, comme l’explique le média Aerotime Hub dans un article du 17 mai 2023.

Le 12 mai, la NASA a en effet débuté la seconde expédition, mais un jour et demi plus tard, un incident est survenu. Malgré plusieurs tentatives pour maintenir le ballon en vol, ce dernier s’est échoué dans l’océan Pacifique, près des côtes de la Nouvelle-Zélande.

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La charge utile Extreme Universe Space Observatory 2 (EUSO-2).
Crédits : JEM-EUSO program

Une anomalie qui fait l’objet d’une enquête

Pour rappel, la mission utilise ici un ballon à super-pression qui embarque la charge utile Extreme Universe Space Observatory 2 (EUSO-2). Il faut savoir que les ballons à super pression sont très différents des ballons habituellement utilisés par la NASA. Ils peuvent en effet se stabiliser à une certaine altitude. Or, les ballons classiques ont quant à eux recours aux courants d’air chauds et froids pour se diriger, mais sont incapables de maintenir une altitude stable sur la durée. Ils effectuent donc un genre de vague dans l’air.

Selon la NASA, l’incident qui a causé le crash du ballon n’est autre qu’une anomalie qui fait actuellement l’objet d’une enquête. L’agence espère dans un premier temps retrouver la charge utile EUSO-2 afin notamment de limiter son potentiel impact sur la vie marine. Néanmoins, le problème réside dans le fait que la charge en question avait été conçue pour ne pas flotter. Elle devrait en conséquence s’enfoncer rapidement dans les profondeurs marines.

Il est à noter que le premier ballon lancé en avril continue quant à lui de fonctionner normalement. Il devrait donc permettre de collecter de nombreuses données. En revanche, le second ballon désormais perdu représentait pour sa part le dernier lancement de ce type de la part de la NASA en 2023.