Est-il possible d’améliorer soi-même ses propres capacités cérébrales ?

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Grâce à une technique d’entraînement nommée neurofeedback, existante depuis presque un demi-siècle, il est possible de « muscler » son cerveau. Cette méthode se décline d’ailleurs sous plusieurs formes.

Le neurofeedback (ou neurothérapie) consiste à enregistrer l’activité électrique neuronale et permettre au cerveau de la corriger en cas de trouble. Deux formes existent, ayant recours soit à l’électroencéphalographie (EEG), soit à l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) et qui sont utilisées pour traiter des maux tels que le déficit de l’attention et l’épilepsie.

Dans le cas de la méthode EEG – la plus répandue – des électrodes sont placées sur la tête du patient et enregistrent l’activité électrique produite par la partie la plus superficielle du cerveau. Pour ce qui est de la méthode par IRM, plus récente, sont mesurées les variations d’oxygénation du sang relatives à des régions cérébrales plus profondes. Néanmoins, le résultat visé est similaire : aider le patient à contrôler des zones spécifiques de son cerveau en les entraînant. Par ailleurs, l’activité cérébrale est traduite par un son ou une image, c’est ce que l’on appelle le feedback.

Ainsi, le patient peut évoquer des pensées, des souvenirs, des émotions ou encore se focaliser sur un stimuli externe comme une odeur, un son ou une image. Il s’agit, au fur et à mesure des séances, d’apporter des corrections à une activité cérébrale localisée qualifiée d’anormale, soit en l’augmentant, soit en la diminuant.

Bien que les protocoles ne sont pas encore normalisés en France, ce qui rend cette pratique difficile à évaluer, le neurofeedback pourrait en théorie venir à bout de nombreux maux tels que la dépression, la schizophrénie, les douleurs chroniques, les troubles anxieux ou encore les acouphènes. Enfin, ce genre de méthode manque encore de preuves scientifiques, qui ont pour l’instant été apportées seulement en ce qui concerne les troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et l’épilepsie.

Sources : Science & VieEEG InfoAllodocteurs