Les plus gros tremblements de Terre sont-ils influencés par la Lune ?

Crédits : Wikimedia Commons

Une récente étude suggère que les plus gros tremblements de terre, tels que ceux qui ont dévasté l’Indonésie en 2004 et le Japon en 2011, sont plus susceptibles de se produire lors d’une pleine lune ou d’une nouvelle lune.

Lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés, ce qui est le cas lors de la pleine lune et de la nouvelle Lune, l’attraction gravitationnelle influe sur les marées. Plus les effets de la gravité sont forts, plus l’amplitude des marées est importante. Mais selon une équipe de chercheurs japonais, qui publie ses travaux dans la revue Nature Geoscience, la Lune mettrait une pression supplémentaire sur les plus grosses failles géologiques.

Ainsi, étudier les marées dans les régions sismiques pourrait aider à évaluer les risques sismiques. « Notre travail a montré des liens entre la force des marées et la taille et la fréquence des tremblements de terre », commente à l’AFP Satoshi Ide de l’Université de Tokyo, et co-auteur de l’étude.

En effet, en intégrant les données concernant les tremblements de terre dans le monde et les valeurs d’amplitude des marées, les chercheurs se sont aperçus que certains des plus grands tremblements de terre des 20 dernières années s’étaient déclenchés en période de haute marée, c’est-à-dire quand la lune était pleine ou nouvelle. L’étude donne quelques exemples de ces séismes « de pleine lune » ou « de nouvelle lune ». Celui du dimanche 26 décembre 2004, au large de Sumatra (Indonésie), qui a été suivi d’un énorme tsunami et qui a fait plus de 220.000 morts, ou encore celui du 11 mars 2011, au Japon, faisant 19.000 victimes.

Bien sûr, la Lune n’est pas la seule responsable. Mais son influence, même minime, pourrait donc être le facteur décisif qui provoque la rupture d’une faille géologique déjà sous pressions. Satoshi Ide rappelle néanmoins que cette liaison ne doit en rien affecter la manière dont les pays doivent se préparer au séisme. « Ce dernier peut se produire à n’importe quel moment, mais avec une probabilité très faible. Les données ne sont pas encore suffisantes pour avoir une action préventive » conclut le chercheur.

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