Plus de plastique que de poissons dans les ocĂ©ans d’ici 2050 !

Crédits : Wikimedia Commons

En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons en terme de poids dans les océans de la planète. Voici les conclusions d’un rapport édifiant présenté au forum économique mondial de Davos qui débutait mercredi.

Le plastique est devenu l’un des matériaux les plus populaires au monde. Combinant fonctionnalités incroyables et coûts de production très faibles, son utilisation a été multipliée par vingt au cours des cinquante dernières années et devrait encore doubler durant les vingt années prochaines. Malheureusement, seulement 14 % des emballages en plastique sont collectés pour le recyclage contre 58 % pour le papier et jusqu’à 90 % pour le fer et l’acier. Les déchets plastiques finissent souvent leur route dans l’océan, devenu une véritable décharge à ciel ouvert où les bouteilles et autres sacs en plastique. Ils remplaceront bientôt les poissons si on en croit une étude réalisée avec la fondation de la navigatrice Ellen MacArthur et le concours du cabinet McKinsey.

En effet, selon le rapport basĂ© sur des entretiens avec plus de 180 experts et sur l’analyse de plus de 200 rapports, le ratio tonnes de plastique-tonnes de poissons qui Ă©tait d’un pour cinq en 2014, sera d’un pour trois en 2025, et dĂ©passera un pour un en 2050. « Les modèles de production et de consommation linĂ©aire sont de plus en plus remis en question (…) et cela est particulièrement vrai pour les filières oĂą il y a de gros volumes de peu de valeurs comme l’emballage plastique » explique la navigatrice. En outre, si les choses continuent ainsi, 20 % de la production pĂ©trolière sera dĂ©diĂ©e Ă  la fabrication du plastique en 2050.

plastic-bottles-388679_960_720
Crédits : Pixabay

Afin d’éviter que les poissons se noient dans cette montagne de déchets, le forum préconise d’améliorer massivement l’économie du recyclage. Cela signifie inciter les gens à ramasser les ordures en plastique et les recycler, utiliser des emballages réutilisables et encourager les pays à améliorer considérablement leurs infrastructures de collecte des déchets. L’avenir de nos océans en dépend.

Source : Huffington Post, AFP