Les grands brûlés pourraient être soignés grâce à… de la peau de poisson !

Crédits : Capture vidéo / Youtube / STAT

La peau d’une espèce de carpe pourrait-elle venir en aide aux grands brûlés un jour ? C’est en tout cas l’objet d’essais cliniques qui ont lieu actuellement au Brésil avec des résultats encourageants.

À l’hôpital pour grands brûlés de la ville de Fortaleza, dans la région du Nordeste au Brésil, des essais cliniques concernant l’utilisation de la peau de poisson pour panser la peau abîmée de 52 patients ont actuellement lieu. Il s’agit de la peau d’un poisson en particulier : la peau de tilapia, une espèce de carpe.

S’il a été préféré à d’autres poissons pour tester cette nouvelle méthode de soins, c’est pour la forte teneur en collagène de types 1 et 3 dans la peau du tilapia. En effet, ces protéines favorisent la cicatrisation des plaies. Selon la nature de la blessure, l’application serait différente, mais toujours moins contraignante que les méthodes actuelles.

En effet, pour les brûlures superficielles au second degré, la peau de poisson stérilisée est appliquée une seule fois jusqu’à ce que la cicatrisation soit obtenue. Pour ce qui est des blessures plus profondes, la peau de tilapia doit être changée plusieurs fois au cours des semaines que dure le traitement, mais cela reste moins fréquent qu’avec les bandages utilisés actuellement.

De plus, cette technique s’avère moins douloureuse et plus efficace que les pansements classiques. La durée du processus de cicatrisation est écourtée et les doses d’antidouleurs administrées aux brûlés sont plus faibles. « Nous avons également découvert que la résistance de la peau de tilapia est plus grande que celle de la peau humaine, de même que son degré d’humidité […] (Les peaux) empêchent les contaminations et préviennent la sécheresse ainsi que la perte de protéines », déclare le Docteur Edmar Maciel, responsable de l’étude. Pour le moment, aucun des 52 patients ne souffre de complications ou d’effets secondaires et les résultats sont encourageants.

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