Peut-on trouver la mort pendant l’orgasme ?

Crédits iStock

Théoriquement, oui ! La mort durant l’orgasme existe bel et bien et porte un nom : l’épectase. Ce terme issu du vocabulaire religieux désigne plus communément un décès résultant de la jouissance sexuelle. Incroyable non ?

L’épectase est un terme dont le sens premier signifie une tension et un progrès de l’homme chrétien vers Dieu. Dans la Grèce Antique, certains pères l’utilisaient pour exprimer la béatitude des élus au Paradis, toujours en évolution et ne connaissant jamais la satiété. Cependant, le sens le plus connu du terme épectase exprime toute autre chose.

Le sens familier de ce terme signifie la mort par l’orgasme, une mort évidemment accidentelle. Son regain en France est dû au décès en 1974 du cardinal Jean Daniélou dans des circonstances plutôt embarrassantes pour l’Église catholique. En effet, son corps a été retrouvé chez une prostituée. Dans le quotidien Le Figaro du 24 mai 1974, le père Tilliette déclarait que c’était « dans l’épectase de l’Apôtre qu’il est allé à la rencontre du Dieu Vivant ». Il s’avère que le cardinal décédé avait abondamment décrit la notion d’épectase dans son ouvrage intitulé Platonisme et théologie mystique (1944).

Mourir pendant l’amour, ne serait-ce pas la meilleure fin possible ? Bien que de nombreuses façons de mourir existent, il n’y a pas de mort heureuse et il serait osé d’affirmer le contraire. Surtout que l’épectase (« la petite mort ») n’est pas si idyllique ! En effet, le coït (pénétration) demande plus ou moins d’efforts, mais il s’avère qu’une surcharge de travail cardiaque peut intervenir. Ainsi, la plupart des cas de mort par orgasme sont le fait d’une attaque cardiaque fatale entrainant une mort subite. Cependant, il peut également s’agir de l’atteinte d’une artère cérébrale ou d’une rupture de l’aorte, principale artère du corps humain, selon Vulgaris Medical.

Le but n’est pas ici de vous effrayer ! Après la lecture de cet article, n’ayez donc pas (trop) peur lors de vos prochains rapports sexuels. Les cas d’épectase sont extrêmement rares, mais comme disait le chanteur Jim Morrison :

« C’est très excitant, la peur. C’est exactement comme l’instant avant l’orgasme. Tout le monde recherche ça. »

L’épectase est par ailleurs évoquée dans la littérature et le cinéma, par exemple dans le roman Jessie de Stephen King (1992), L’Ultime Secret de Bernard Werber (2001) ou encore dans le film Comédie érotique d’une nuit d’été de Woody Allen (1982).

Sources : Le TempsÔ Magazine