Nouveaux parents ? Il faut patienter plus de 6 ans avant de retrouver ses habitudes de sommeil

Femme en train de dormir sommeil

Une récente étude menée à long terme sur plus de 5 000 participants nous révèle l’impact de la naissance d’un enfant sur le sommeil des parents. Il faudrait en moyenne patienter 6 ans avant de retrouver ses pleines habitudes.

Tous les parents le savent : avoir un enfant, aussi agréable soit l’expérience, influe généralement de manière négative sur les habitudes de sommeil. Nous dormons moins longtemps, et moins bien. Ces « troubles » du sommeil ne sont pas éternels, mais à partir de quand, exactement, peut-on espérer retrouver nos bonnes habitudes de nuits suffisamment longues et ininterrompues ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre des chercheurs de l’Université de Warwick (Royaume-Uni), en collaboration avec l’Institut allemand de recherche économique.

Une heure en moins pendant les trois premiers mois

La nouvelle étude, dirigée par Sakari Lemola et publiée dans la revue Sleep, s’est appuyée sur les données du German Socio-Economic Panel, qui collecte depuis plusieurs années des informations sur les habitudes de sommeil de plusieurs milliers d’Allemands. Les chercheurs se sont ici concentrés sur les parents : 4 659 au total (2 541 femmes et 2 118 hommes) ayant déclaré la naissance d’un premier, d’un deuxième ou d’un troisième enfant entre 2008 et 2015.

Il en ressort alors plusieurs choses. D’une part, les chercheurs ont observé des pics de sommeil interrompus au cours des trois premiers mois suivant la naissance de l’enfant. Cela n’a rien de très surprenant, les bébés ayant besoin durant cette période d’une attention quasi constante. Au cours de ces trois premiers mois, les mères ont déclaré dormir une heure de moins qu’avant, tandis que les pères dormaient en moyenne 15 minutes de moins.

Au bout de 6 ans, les mères dorment encore 20 minutes de moins

Entre trois et six mois, les mamans ont déclaré dormir 30 minutes de plus que durant les trois premiers mois. Les papas, eux, sont restés à 15 minutes de sommeil en moins par nuit. Et plus les mois passent, plus la qualité de sommeil s’améliore – mais pas totalement. Au bout de six années, les mères dormaient encore 20 minutes de moins en moyenne. « La satisfaction du sommeil maternel s’améliore au fil du temps, mais elle n’atteint pas son niveau d’avant la grossesse, pas même jusqu’à six ans après l’accouchement », peut-on lire. Les pères, eux, avaient en grande majorité récupéré leurs habitudes.

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Crédits : Pixabay

Notons par ailleurs que différents facteurs, tels que le revenu du ménage ou la situation de famille (à deux parents ou monoparentale) n’ont apparemment aucune influence sur le niveau de qualité du sommeil déclaré. Il ressort également que les parents ayant un premier enfant ont signalé une qualité de sommeil plus faible que les parents ayant deux ou trois enfants. Les mères qui allaitaient leur enfant ont également signalé une légère diminution de la qualité de sommeil par rapport aux mères qui nourrissait leur bébé au biberon.

Mettre toutes les chances de son côté

Ces résultats, notent les chercheurs, devraient alerter les parents sur la nécessité, autant que faire se peut, de retrouver une qualité de sommeil suffisante, et ce dès la naissance. Ne pas assez dormir peut en effet entraîner des problèmes de concentration, de prise de poids, ou encore augmenter le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Pour maximiser ses chances de retrouver un sommeil suffisamment réparateur, plusieurs techniques peuvent être entreprises. Évoquons des exercices physiques et de gestion du stress en général, ou encore le fait de demander de l’aide à la famille ou à des amis, si c’est possible. Il est également conseillé de limiter la consommation de caféine, et de maintenir sa chambre dans le noir en évitant les écrans lumineux (smartphone, tablette, télévision) avant de s’endormir.

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