La NASA teste le nouveau télescope révolutionnaire James-Webb

Crédits : Flickr / NASA Goddard Space Flight Center

Très attendu, le télescope spatial James-Webb est considéré par certains comme le successeur de Hubble. Ayant été mis à l’épreuve ces derniers mois, il a récemment complété avec succès les tests préliminaires, derniers jalons importants avant son lancement définitif.

Le télescope James-Webb passait il y a quelques jours avec succès les tests de vide cryogénique qui ont au total duré plus de 100 jours, consolidant ainsi les capacités et le potentiel de l’instrument. Lors d’une conférence de presse tenue le 10 janvier par la NASA, les responsables du Johnson Space Center à Houston ont notamment évoqué ces essais réussis au sein du « plus grand congélateur spatial au monde », tel que décrit par Mark Voyton. Ces expérimentations ont en effet été menées dans la chambre à vide A du centre, qui a notamment servi à la préparation de la célèbre mission spatiale Apollo. Il s’agit d’une installation d’essai de vide thermique qui « aura permis à l’équipe de tester avec succès l’instrument et ses pièces aux températures extrêmes ressenties dans l’espace ».

Ces tests ont par ailleurs confirmé que tous les miroirs et autres instruments du télescope étaient parfaitement alignés, les 18 segments du miroir primaire fonctionnant tous comme un seul miroir monolithique. Avant de se rendre sur son site de lancement, l’instrument sera prochainement transporté dans un observatoire pour subir des tests environnementaux. C’est suite à ces expérimentations finales que devrait avoir lieu sa mise en service, normalement au début de l’année 2019.

Les capacités du télescope – 100 fois plus puissant que Hubble – surpasseront donc de loin tout ce qui a été créé auparavant. Ce télescope gigantesque, décrit par Voyton comme « la meilleure machine à remonter le temps au monde », a déjà fait preuve de ses capacités en détectant la lumière d’une étoile simulée pour la première fois. Le sous-système de guidage de précision a non seulement réussi à générer la position de la lumière, mais aussi à suivre son mouvement.

S’agissant d’un instrument infrarouge – contrairement à Hubble et sa lumière visuelle – le télescope James-Webb nécessite un environnement extrêmement froid, tel celui ressenti dans la chambre à vide. Une fois en orbite, il pourra alors observer la lumière des premiers instants de l’Univers. Il nous donnera également une vision claire des exoplanètes et de leur atmosphère, révélant probablement des mondes semblables à la Terre, qui pourraient tenir la promesse de soutenir une vie extraterrestre.

Source