La NASA enverra bientôt des mini satellites en orbite autour de Vénus

Crédits : Nasa

La NASA annonçait il y a quelques jours son intention d’envoyer une flotte de mini satellites en orbite autour de Vénus pour tenter de résoudre les mystères de ses couches de nuages, dont certains absorbent le rayonnement ultraviolet. Il faudra un an et demi à la sonde pour atteindre sa cible.

De l’espace, Vénus ressemble à une grosse boule opaque. La belle paraît en effet très fade et sans traits dans la lumière visible, mais passez-la au filtre ultraviolet et la jumelle de la Terre ressemble à une tout autre planète rayée de bandes tantôt plus sombres et tantôt plus claires. Pendant des décennies, les scientifiques ont théorisé ce phénomène pourrait être dû à la présence d’un composé présent dans les sommets des nuages ​​de Vénus qui absorbe la lumière dans la longueur d’onde ultraviolette, mais il n’y a rien de sûr. Pour tenter de résoudre ce mystère, la NASA prévoit d’envoyer une flotte de mini satellites (CubeSat) qui pourront analyser la composition, la chimie, la dynamique et le transfert radiatif de l’atmosphère de Vénus.

Image ultraviolette de Vénus prise par l’orbiteur Pioneer-Venus de la NASA en 1979, prêtant à Vénus un aspect rayé, léger et sombre. Crédits : NASA

De structure et de taille similaires à la Terre, Vénus tourne lentement dans la direction opposée de la plupart des autres planètes. Son atmosphère épaisse principalement composée de dioxyde de carbone et d’acide sulfurique piège la chaleur créant un effet de serre observé nulle part ailleurs dans notre système, ce qui en fait une planète dont les températures de surface sont assez chaudes pour faire fondre le plomb.

Bien que la NASA et d’autres programmes spatiaux internationaux aient déjà envoyé des sondes sur Vénus, la nature exacte de cet « absorbeur » n’a jamais été établie. « Étant donné que l’absorption maximale de l’énergie solaire par Vénus se produit dans l’ultraviolet, déterminer la nature, la concentration et la distribution de l’absorbeur inconnu est fondamental. C’est une mission hautement ciblée », explique Valeria Cottini, chercheuse à l’Université du Maryland.

Pour ce faire, les chercheurs prévoient d’atteindre une orbite polaire autour de la planète en un an et demi. Une fois en orbite, l’équipe rassemblerait des données pendant six mois environ. Les petits satellites tels que CubeSat jouent un rôle de plus en plus important dans les domaines de l’exploration planétaire. Ils sont en effet plus précis et moins coûteux. Ceux-ci feront une dizaine de centimètres de longueur pour un poids d’un kilo environ.

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