Mesdames, faites des enfants, vous vivrez plus longtemps !

Une étude européenne menée depuis 1992 démontre que les femmes vivent plus longtemps lorsqu’elles ont au moins un enfant. Plusieurs autres facteurs hormonaux doivent être également pris en compte.

Mesdames, faites des enfants, vous vivrez plus longtemps ! C’est en tout cas le résultat d’une étude réalisée par des chercheurs de l’EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) sur plus de 500.000 adultes issus d’une dizaine de pays européens, dont 366.000 femmes âgées de 27 à 70 ans. Les chercheurs ont comparé les données des divers événements de la vie reproductive (grossesse, âge au premier enfant, allaitement, infertilité, utilisation d’une contraception hormonale, âge des premières règles et de la ménopause…) des 14 000 femmes décédées depuis le début de l’étude avec celles encore en vie.

Les résultats montrent que le risque de décès des femmes ayant eu au moins un enfant est 20 % inférieur à celui des femmes n’en ayant pas eu. Il en va de même pour les femmes ayant eu recours à la contraception orale, l’allaitement ou des règles tardives (10 % de moins). Ces facteurs hormonaux concernent également les décès par cancer ou maladie cardiovasculaire.

« L’objectif de l’étude EPIC était initialement d’étudier l’impact de l’alimentation sur le cancer et celui de E3N concernait initialement le cancer du sein. Mais ces cohortes permettent le recueil d’un nombre de paramètres si élevé qu’elles sont exploitées de façon plus large dans un second temps », explique Françoise Clavel-Chapelon, en charge de la cohorte Inserm E3N (Étude Épidémiologique auprès des femmes de la MGEN, la Mutuelle générale éducation nationale), qui comprend 100.000 femmes suivies depuis plus de 25 ans.

Des analyses complémentaires de ces résultats devront être menées dans un second temps afin de comprendre comment ces différents facteurs protègent les femmes. L’objectif de cette étude est de développer des stratégies sur la promotion et la prévention de la santé des femmes sur le long terme.

Source : Futura-Sciences