Un médicament contre l’alcoolisme prometteur pour la destruction du VIH

Crédits : Jarmoluk/Pixabay

Le Disulfiram, un médicament prescrit pour traiter de l’alcoolisme, pourrait contribuer à l’élimination du virus du sida chez les séropositifs traités s’il est associé à d’autres substances. En effet, celui-ci permettrait de réveiller le virus dormant dans l’organisme, permettant ainsi sa destruction.

Ces résultats prometteurs donnés par ce médicament utilisé pour traiter l’alcoolisme ont été découverts par des chercheurs de l’université de Melbourne en Australie, qui détaillent cela dans la revue médicale The Lancet. Associé à d’autres substances, le Disulfiram réveille le virus (VIH) dormant dans l’organisme infecté, ce qui est une première étape pour le détruire ainsi que les cellules qui l’hébergent, et ce sans provoquer d’effets secondaires.

Aujourd’hui, le traitement antirétroviral (ART) administré aux patients séropositifs permet de contrôler le virus, mais pas de l’éliminer, et celui-ci reste sous forme latente dans l’organisme. C’est là l’obstacle majeur quant à l’élaboration d’un traitement garantissant une complète guérison. Réveiller le virus est donc une bonne stratégie, mais il ne s’agirait là que de « la première étape pour l’éliminer », précise Julian Elliot, directeur de la recherche clinique dans le service des maladies infectieuses à l’hôpital Alfred à Melbourne, et principal auteur de l’étude. « Maintenant, nous devons travailler sur la façon de se débarrasser des cellules infectées » ajoute t’il.

Sharon Lewin, directrice de l’Institut Doherty à Melbourne, a mené un essai clinique pour lequel 30 personnes sous traitements antirétroviraux ont reçu des doses croissantes de Disulfiram sur une période de trois jours. La dose la plus élevée a permis une stimulation du VIH dormant, sans effets indésirables sur les patients. « Cet essai démontre clairement que le Disulfiram n’est pas toxique et sans danger à utiliser, et qu’il pourrait très probablement être celui qui change la donne », déclare Sharon Lewin.

Source : huffingtonpost