Mars a pu accueillir la vie depuis bien plus longtemps que nous le pensions !

Crédits : iStock

Le rover martien Curiosity a fourni des données permettant de nouvelles analyses. Celles-ci ont donné la possibilité à des chercheurs d’affirmer que la planète rouge était un lieu tempéré il y a plus de trois milliards d’années à un moment où la vie existait déjà sur notre planète.

La question relative à la présence antérieure de la vie sur Mars reste une énigme solide. Néanmoins, les recherches combinées de nombreux scientifiques américains parues dans la revue Science le 2 juin 2017 mènent à une conclusion étonnante. Les données obtenues via Curiosity durant trois ans permettent d’affirmer qu’un climat tempéré aurait existé sur Mars jusqu’à il y a 3,1 milliards d’années, donc plus longtemps que ce que les chercheurs croyaient.

Ce moment couvre une période où sur notre planète, la vie était déjà présente sous forme unicellulaire. À l’époque, le climat ainsi que les conditions physiques de Mars telles que l’atmosphère, le champ magnétique, les océans et les précipitations étaient assez similaires à celles de la Terre. Ainsi, cette découverte donne l’espoir que la vie ait pu se développer sur Mars.

Mars est aujourd’hui sèche, aride et composée d’une atmosphère composée à 96 % de dioxyde de carbone. Elle est également dépourvue de champ magnétique et en permanence bombardée de radiations cosmiques ainsi que de particules issues du vent solaire. Cependant, des traces de son ancien climat restent présentes dans les sols et les roches.

Curiosity a exploré entre 2012 et 2015 le cratère Gale et la partie inférieure du mont Sharp. Ce sont ces données qui ont permis l’élaboration de cette nouvelle théorie. Le rover a pu analyser la composition et l’avancée de l’altération des roches et autres sédiments du fond du cratère à l’aide de ses instruments, notamment un laser capable de vaporiser la roche et une caméra d’analyse chimique à distance (ChemCam).

Ce cratère, que les scientifiques soupçonnent avoir été un lac, aurait bénéficié de niches favorables au développement de la vie. Pour Joel Hurowitz, principal meneur de l’étude, « ce lac a présenté un menu d’options pour la vie microbienne si elle était présente ».

La situation s’est dégradée par la suite lorsque l’intérieur de Mars (plus petite que la Terre) s’est refroidi. En effet, la solidification de son manteau a stoppé la dynamique du champ magnétique et Mars s’est retrouvée incapable de se protéger du vent solaire alors que son eau et son atmosphère ont disparu.

Sources : The VergeScience et Vie