La Lune en seulement 4 heures et sans carburant, grâce à l’EM Drive

Crédits : Stevebidmead / Pixabay

Copieusement moqué pour son « impossibilité scientifique » il y a 15 ans, le concept de moteur EM Drive est finalement totalement faisable et envisageable selon plusieurs scientifiques et la Nasa. Ce moteur pourrait propulser nos voyages spatiaux dans une autre dimension.

Un moteur capable de produire une poussée plusieurs milliers de fois supérieure à celle d’une propulsion photonique (comme la voile solaire), et ainsi rejoindre la Lune en seulement quatre heures, Mars en 70 jours ou encore Pluton en 18 mois. Voici ce que pourrait nous réserver l’avenir plus ou moins proche de la conquête spatiale grâce à un concept développé par le Britannique Roger Shawyer il y a près de 15 ans, le moteur EM Drive.

Scientifiquement irréalisable. Voici comment la communauté scientifique avait accueilli ce concept au moment de son développement, affirmant notamment que son fonctionnement était contraire aux principes fondamentaux de la loi de l’action et de la réaction. Seulement il y a quelques années déjà, la Nasa affirmait que le concept pouvait marcher, et la semaine dernière, Martin Tajmar, président du Département Space Systems de la Technische Universität Dresden, en Allemagne, a prouvé que le moteur générait bien une poussée, et que donc l’EM Drive peut fonctionner.

Comment fonctionne l’EM Drive ?

Ce moteur utilise l’énergie solaire pour créer des micro-ondes multiples qui se déplacent d’avant en arrière dans une chambre hermétiquement fermée. Si aucune panne n’intervient, ce mouvement devient perpétuel et le moteur pourrait ainsi propulser l’engin sans qu’il soit nécessaire de l’alimenter avec un carburant. Si ce principe a connu tant de critiques à l’époque, c’est parce qu’il défiait une loi fondamentale de la physique : celle qui dit que pour avancer dans une direction, il faut pousser dans la direction opposée.

Si ce principe fonctionne et est désormais reconnu, la Nasa ne l’explique pas encore totalement, mais avance un lien avec l’apparition et la disparition spontanées des particules sous-atomiques dans l’espace.

Source : telegraph