L’origine de ce cratère lunaire pas comme les autres : une collision à la vitesse de 15 km/s !

Credit: Wikimedia commons

Une équipe de chercheurs a pour la première fois simulé la collision géante à l’origine de l’un des plus gros cratères de la Lune il y a 3,8 milliards d’années.

Le bassin Orientale est un cratère d’impact circulaire situé sur le bord sud-ouest de la Lune, il est entouré de trois anneaux concentriques rocheux qui n’avaient encore jamais pu être expliqués. Des chercheurs sont néanmoins parvenus à simuler cet impact majeur survenu il y a 3,8 milliards d’années, à l’ère Imbrienne. Des simulations qui pourront aider à expliquer comment les impacts violents d’astéroïdes et de comètes ont influencé l’évolution de la Lune, de Mars et de la Terre.

Publiée dans la revue Science, l’étude se base sur deux études coordonnées par Maria Zuber du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Brandon Johnson de l’Université Brown. Les résultats font état d’un corps large de 60 kilomètres qui aurait frappé la Lune à une vitesse de 15 km/s (54 000 km/h). Au moment de l’impact, un premier cratère de plus de 450 km de diamètre se serait alors formé, projetant plus de 3,4 millions de kilomètres cubes de croûte lunaire qui se seraient ensuite propagés à la manière d’une grande vague avant de s’écraser sur la surface lunaire.

Simulation en accéléré retraçant les deux heures suivant l'impact
[/media-credit] Credit: Science post Simulation en accéléré retraçant les deux heures suivant l’impact

Comme vous pouvez le voir, l’impact est tel que la croûte lunaire se liquéfie en un instant. La matière éjectée s’élève quant à elle à plus de 100 km d’altitude avant de retomber à la surface.

Comprendre l’origine du bassin Orientale (considéré comme l’un des bassins lunaires les mieux préservés depuis sa formation) aidera notre compréhension des autres impacts disséminés sur d’autres planètes et lunes rocheuses. Preuve supplémentaire que sans la Lune, nous ne serions pas là puisque cet impact majeur a bien eu lieu il y a 3,8 milliards d’années, à l’époque où les premières formes de vie émergeaient sur la Terre.