Oubliez l’Indice de Masse Corporelle, des chercheurs ont mis au point l’IVC !

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Il est temps de laisser tomber l’IMC (Indice de Masse Corporelle), trop généraliste. C’est en tout cas ce que propose une équipe de chercheurs qui recommandent un nouveau système de mesure de la composition corporelle et de la distribution du poids : l’Indicateur de Volume Corporel (IVC).

Mis au point par Adolphe Quetelet au début des années 1800, la méthode de calcul de l’IMC est plutôt simple : on divise son poids par le carré de sa taille. Pour une personne de 55 kg pour 1,65 m, par exemple : 55 kg/(1,65 m ´ 1,65 m) = 55 kg/2,7225 = 20,20 kg/m2. Ce chiffre entre dans l’intervalle de la « corpulence normale » puisqu’il se situe entre 18,5 kg/m2 et 25 kg/m2, les autres intervalles étant ceux de « dénutrition », « maigreur », « surpoids », « obésité modérée », « obésité sévère » et « obésité morbide ». Mais l’IMC est-il vraiment représentatif ? Des chercheurs le qualifient de « trop simpliste » pour refléter avec précision la santé individuelle. C’est pourquoi ils recommandent un nouveau système de mesure de la composition corporelle et de la distribution du poids : l’Indice de Volume Corporel (IVC).

Contrairement à l’IMC qui est formulé en comparant le poids d’un individu par rapport à sa taille, les IVC considèrent « d’autres facteurs cruciaux tels que la masse grasse, la masse maigre, et la répartition du poids lors de la détermination de la composition corporelle d’un individu », explique Joseph Medina-Inojosa, spécialisé en recherche cardiovasculaire à la Mayo Clinic. En plus du poids et de la taille, les informations sur le rapport taille-hanche, le pourcentage total de graisse corporelle et le volume abdominal sont prises en compte lors de la détermination d’un score. « Ce sont des mesures plus difficiles à prendre comparées au poids et à la taille, bien sûr, mais la technologie a progressé depuis le 19e siècle. Et c’est un gage de précision », continue le chercheur.

Select Research, une entreprise pionnière dans la mesure du corps en 3D, a récemment collaboré avec Mayo Clinic, une fédération hospitalo-universitaire et de recherche américaine, pour lancer une application qui permettra à tout à chacun de mesurer son IVC. Comment cela fonctionnera-t-il ? Les médecins prennent deux photos de leurs patients, portant seulement leurs sous-vêtements, de face et de côté. Une fois les photos prises, celles-ci sont transformées en silhouettes de corps 3D et envoyées à un serveur où les images sont comparées à une base de données compilée à partir de milliers d’images d’IRM, de balayages de corps 3D et autres informations. Les photos sont ensuite supprimées.

En référençant les silhouettes 3D des patients avec cette base de données, l’application fournit des informations plus détaillées sur la répartition et le volume du poids, en particulier pour l’abdomen, la zone du corps « associée au plus grand risque de maladie métabolique et de résistance à l’insuline », a déclaré Medina-Inojosa. De nombreuses recherches suggèrent en effet que la graisse dans la section médiane qui couvre les organes est associée à une plus grande probabilité de mortalité prématurée que les graisses portées dans d’autres régions du corps. Et ça, l’IMC ne le prend pas en compte.

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