L’impression 3D et l’automobile : deux secteurs qui travaillent main dans la main

Crédits : iStock

À notre époque ultra-connectée, les technologies envahissent toutes parts de la société et nos moyens de transports sont bien évidemment affectés. Si l’arrivée des voitures électriques (ainsi que des camions électriques Volvo ou Renault) constituent déjà une avancée, les constructeurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et continuent à inviter les innovations au sein de leurs véhicules. On le suspecte peut-être moins, mais l’arrivée de la 3D constitue aussi une nouveauté appréciée dans le domaine de l’automobile et l’on vous explique pourquoi.

Les nombreux avantages de l’impression 3D pour le domaine de l’automobile

En 2017, une étude finlandaise était formelle : 5% des pièces détachées pourraient être numérisées et imprimées en 3D, notamment dans le secteur de l’automobile. Mika Salmi, directeur du projet de recherche à l’Université Aalto, avait déclaré à l’époque que “le capital est disponible pour un usage plus productif quand les stocks diminuent. La fabrication à la demande réduit également la charge environnementale puisque les pièces de rechange ne sont pas utilisées. Un autre avantage est de réduire les temps d’inactivité grâce à une fabrication plus rapide des pièces détachées.” Par ailleurs, les entreprises doivent payer pour stocker les nombreuses pièces qu’ils ont et qui sont souvent inutilisées, donc la fabrication additive réduit à la fois les coûts de stockage, d’outillage mais aussi globalement les coûts de fabrication.

La Bandita : la voiture ultra-personnalisable de la fime Hackrod. Crédits : Youtube/Hackrod Inc

Un autre bénéfice non négligeable est le fait de pouvoir réduire le poids de certaines pièces (comme l’étrier de frein de Bugatti ou les becquets de chez Ford dont le poids est divisé par deux par rapport à sa version en métal), mais aussi de faciliter l’obtention de pièces complexes et personnalisées. Chez Ford, l’impression 3D permet d’imprimer en série un petit nombre de composants pour personnaliser un véhicule. Enfin, chez Hackrod pour qui l’implication du client est importante dans la conception, cette technologie s’associe à la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle dans la création de motos et de voitures uniques via une plateforme numérique. Cette liberté de conception se retrouve notamment dans la possibilité de faire des changements d’une voiture à l’autre sans impacter les coûts de production pour que le modèle plaise au mieux au conducteur.

Une technologie appréciée dans le domaine des pièces détachées

L’utilisation de la 3D n’a rien de nouveau dans l’automobile, mais constitue une petite révolution dans les pièces détachées telles qu’on les trouve aujourd’hui (sur www.Auto-Doc.Fr par exemple). Mercedes-Benz Trucks l’utilise par exemple pour ses camions. Mais c’est surtout intéressant pour les modèles où les pièces ne sont pas toujours faciles à trouver et dont la production est extrêmement coûteuse. Les allemands de la firme Porsche ou de BMW peuvent plus facilement produire et proposer des pièces détachées pour des anciens modèles dont les pièces se font rares et la start-up française Gryp propose également ce service pour les voitures ainsi que les motos de collection.

Un exemple d’utilisation de la 3D

Noah, la voiture conceptuelle recyclable. Crédits : Université de Technologie d’Eindhoven (TU)

Le 6 février 2018, l’Université de Technologie d’Eindhoven (TU) a révélé l’existence de Noah, une voiture électrique ultra-technologique qui pourra notamment être utilisée par plusieurs utilisateurs et s’adapter aux préférences de chacun grâce à la WiFi et la technologie NFC. Le véhicule s’inscrit dans le cadre d’une volonté de promouvoir une mobilité durable. Ses composants réalisés à partir de matériaux bio-sourcés lui permettent d’être facilement recyclable lorsqu’elle arrive en fin de vie.

Surtout, l’impression de parties prototypes de la voiture en 3D a permis de réduire les coûts ainsi que le gâchis en comparaison avec des techniques plus traditionnelles telles que la crénelure. Comme l’explique Frank Elbersen, ingénieur commercial pour Oceanz qui a travaillé en collaboration avec le projet : « l’impression en 3D contribue à un mode de production très durable« . Nul doute donc que l’on retrouve toujours plus de pièces de voiture imprimées dans un futur très proche…

Sources : 3dnatives 1, 2, 3 ; 3DPrintingIndustry & TU/Ecomotive