Les voitures électriques ne permettraient pas de réduire les émissions de CO2 selon une étude !

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Crédits : Geograph.ie

Selon une étude allemande, l’arrivée des véhicules électriques ne conduit pas nécessairement à une réduction des émissions de CO2. Les chercheurs mettent en avant d’autres alternatives comme le gaz naturel, dans un premier temps.

La production des véhicules

Le centre d’études économiques de Munich (Allemagne) a publié un compte-rendu ce 17 avril 2019. Les chercheurs ont affirmé que les véhicules électriques auront toutes les peines à réduire les émissions de CO2 du trafic routier en Allemagne au cours des prochaines années. Selon l’étude, les voitures électriques émettraient entre 11 et 28 % de plus de CO2 que leurs équivalents diesel. Ceci serait le fait de la quantité d’énergie utilisée dans la fabrication des batteries. Par exemple, une batterie de Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de CO2. Or, cela revient à 73 à 98 grammes par kilomètre en prenant en compte sa durée de vie (10 ans) et une utilisation sur environ 15 000 kilomètres par an.

Par ailleurs, l’énergie produite pour recharger les véhicules entre également en compte. Cette même Tesla Model 3 consommerait entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est plus conséquent qu’un véhicule diesel de taille comparable ! Cette nouvelle tombe plutôt mal pour Tesla, qui a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée de super-chargeurs nouvelle génération.

Les véhicules électriques émettent beaucoup de CO2 en raison de la fabrication des batteries et de la production de l’électricité destinée aux recharges !
Crédits : Pixabay

Une autre ressource de transition

Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont également effectué des calculs détaillés concernant le gaz naturel. Selon eux, les émissions totales d’un moteur à combustion utilisant le gaz naturel restent inférieures d’un tiers à celles d’un moteur diesel. Ainsi, les meneurs de l’étude estiment que le gaz naturel pourrait être une ressource de transition idéale avant de parvenir à démocratiser des moteurs fonctionnant à l’hydrogène et au bio-méthane. L’étude estime que l’hydrogène et le méthane offrent l’avantage supplémentaire de stocker les excédents d’énergie éolienne et solaire générés pendant les pics. Il s’agit d’excédents qui sont d’ailleurs voués à augmenter à l’avenir, puisque la part des énergies renouvelables se trouve être en croissance.

Par ailleurs, la législation européenne est pointée du doigt par l’étude. En effet, l’Union européenne autorise l’inclusion des véhicules électriques dans les calculs « zéro émission » de CO2. Or, cela suggère que les véhicules électriques ne génèrent pas d’émissions de ce type, ce qui serait totalement faux.

Sources : Green Car CongressLe Soir

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