Les insectes sont plus nourrissants que la viande

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Une étude britannique confirme que les insectes sont plus nourrissants que les viandes que nous consommons en masse actuellement. Bienvenue dans le monde de l’entomophagie.

Les chercheurs de l’Université d’Oxford ont comparé les apports nutritifs des insectes avec ceux des viandes que nous consommons habituellement, tandis que les résultats ont été publiés dans le journal Nature.

Deux techniques ont été utilisées : la première, baptisée Ofcom, consiste à tester des échantillons de 100g et mesurer leur niveau de sodium, gras saturé, sucre et énergie dans le but de lui donner une valeur allant de 1 à 100. La seconde technique est le Nutriment Value Score (NVS) qui reprendrait le même procédé mais se cantonnerait à mesurer les niveaux de protéine, d’énergie, de vitamines, de gras et de calcium.

Sur la table des tests se trouvaient d’un côté des viandes traditionnelles (porc, bÅ“uf, poulet) et de l’autre des « viandes » plus spéciales, des insectes tels que des abeilles, des vers à soie, des criquets ou encore des chenilles. Pour la méthode Ofcom, les niveaux décelés ont été sensiblement les mêmes entre les viandes classiques et les insectes, mais pour le test NVS, les insectes sont toujours arrivés devant les viandes habituelles.

« La composition nutritionnelle a montré une grande diversité entre les espèces. Les criquets assignés au modèle NVS, les charançons rouges des palmiers et les ténébrions meuniers ont un score plus sain que le bÅ“uf et le poulet. Aucun insecte n’était statistiquement moins sain que la viande », expliquent les auteurs de l’étude dans le Medical Daily du 9 octobre 2015. (voir tableau ci-dessous)

Les chercheurs britanniques estiment que les insectes sont tellement nutritifs que « la viande serait nutritionnellement préférable à certains insectes dans une situation de suralimentation ». À l’inverse, en considérant cette affirmation, les insectes seraient donc une solution idéale en cas de sous-alimentation.

De plus, les élevages d’insectes sont moins encombrants, moins couteux et moins polluants que nos grandes exploitations bovines ou porcines. Nous pourrions parler de l’empreinte eau, pour dire par exemple qu’1 kg de bÅ“uf équivaut à 15.000 litres d’eau (contre 900L pour 1kg de blé). La rentabilité d’un élevage d’insectes est bien meilleure et les rejets de GAS (gaz à effet de serre) sont amoindris (voir tableaux ci-dessous).

Quant aux habitudes de consommation, les plus éclairés savent très bien que le plaisir gustatif est plus important pour une écrasante majorité des Hommes que l’impact environnemental ou la préservation de la ressource eau. En France par exemple, pays auto-proclamé de la gastronomie, les bonnes tables sont prisées, avec pièces de viandes, vins etc. Manger des insectes restera quelque chose de marginal encore pour longtemps.

Cependant, l’élevage et la commercialisation d’insectes se développent et pourraient constituer une réponse aux défis alimentaires que connait déjà notre système basé sur une industrie agro-alimentaire destructrice.

Sources : Medical Daily – Slate – Les Échos