Les ingrédients issus d’animaux, un commerce entre traditions et croyances qui reste dangereux

Crédits : Wikipedia / U.S. Government Accountability Office

De nombreuses espèces animales notamment en voie de disparition font l’objet d’un véritable engouement dans le cadre de pratiques médicales parfois ancestrales, ou encore inventées de toute pièce par des charlatans.

En Afrique et en Asie notamment, de nombreux remèdes miracles ont vocation à soigner des maux ou maladies aussi variés que la gueule de bois, l’asthme, le cancer ou encore le sida ! Le fait est que ces remèdes – souvent hors de prix – sont concoctés avec des éléments issus du corps d’animaux appartenant souvent à des espèces en danger d’extinction.

Citons quelques-uns de ces ingrédients : corne de rhinocéros, écailles de pangolins, griffes de paresseux, poudre d’os de chimpanzé, salive de gecko, cerveau de vautour, embryons de macaque ou encore branchies de raies mantas, comme l’indique un article publié par l’AFP le 25 mars 2018. Ce dernier cite également une déclaration de John Scanlon, secrétaire général de la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (CITES) :

« Nous ne critiquerons jamais les pratiques traditionnelles. »

John Scanlon dénonce surtout les personnes mal intentionnées abusant des gens vulnérables. Il s’agit de charlatans présentant des produits issus du monde sauvage n’ayant aucun lien avec une quelconque sorte de médecine traditionnelle. Le fait est que ces pratiques malvenues influencent la façon de penser des « consommateurs » et créée une demande qui en réalité n’a aucune légitimité, et n’a de lieu d’être que pour enrichir leurs colporteurs.

L’AFP indique que si certains ingrédients relèvent de la pure supercherie, d’autres ont bel et bien un effet positif – bien que celui-ci reste à relativiser. Ainsi, la corne de rhinocéros utilisée abondamment en médecine traditionnelle chinoise contre la fièvre n’aurait pas plus d’effet que l’aspirine. L’exemple de la corne de rhinocéros serait par ailleurs loin d’être un cas à part !

« Il y a de plus en plus d’arrestations et de poursuites, de condamnation à de la prison (…). Cela envoie un message fort », indique John Scanlon, tentant de relativiser et de souligner que la lutte contre le braconnage et le commerce de ce genre de produit est de plus en plus effective.

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