Les événements météorologiques « extrêmes » en augmentation depuis 40 ans

inondation Paris
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Dans le monde et plus particulièrement en Europe, les événements climatiques tels que les crues, les canicules et les feux de forêt sont en constante augmentation depuis 1980. C’est ce que révèle un rapport du Conseil des Académies des sciences européennes (EASAC).

Canicules, feux de forêt ou encore tempêtes sont en augmentation et se produisent deux fois plus souvent depuis les années 2010. Quant aux aléas hydrologiques tels que les inondations et autres crues, ceux-ci se produisent quatre fois plus souvent, comme l’explique un rapport de l’EASAC publié le 22 mars 2018. Ce dossier est en réalité une mise a jour d’un document rendu public en 2013.

L’EASAC insiste aujourd’hui davantage sur l’aspect économique de l’augmentation de ces événements météorologiques « extrêmes ». Ainsi entre 1980 et 2015, si les tempêtes orageuses ont engendré 35 milliards de dollars de perte aux États-Unis, les pertes économiques liées aux crues des rivières européennes ont stagné, ce qui est plutôt positif puisque cela indique que les dispositifs de protection ont rempli leur mission.

« Les vagues de chaleur en Europe devraient devenir plus fréquentes, intenses et durer plus longtemps, suivant principalement l’augmentation des températures saisonnières », prévient le rapport, indiquant également « davantage de fortes précipitations et moins de précipitations modérées dans l’avenir. » Par ailleurs, les hivers devraient être d’une manière générale plus humides et les étés plus secs.

Concernant les tempêtes, les risques devraient augmenter « avec des millions de personnes et des biens évalués à plusieurs milliers de milliards d’euros exposés », avec une recrudescence des tornades. Le rapport estimant que le réchauffement climatique y est pour beaucoup, préconise de stopper les émissions de gaz à effet de serre et de renfoncer les plans de protection pour les événements jugés inévitables.

Par ailleurs, le compte-rendu s’intéresse à la question du Gulf Stream, le courant (marin) Atlantique Nord :

« L’un des points de discussion majeurs est de savoir si le Gulf Stream va simplement décliner ou s’il pourrait complètement s’arrêter, avec des implications substantielles sur le climat du nord-ouest de l’Europe. »

Les experts évoquent notamment un possible arrêt de ce courant marin, qui pourrait causer un véritable refroidissement (jusqu’à 9 degrés) des zones où se trouvent le Groenland, la Scandinavie, l’Islande ainsi que le Royaume-Uni.

Sources : L’Obs – Sciences et Avenir