L’énième dangereux défi du net : le « Ice and Salt Challenge »

Crédits : Pixabay

Des défis stupides, l’histoire des réseaux sociaux en compte des dizaines et si certains sont inoffensifs, d’autres sont dangereux. Le dernier en date ? Celui consistant à combiner sel et glace sur la peau, une pratique que même les pompiers et les gendarmes tentent de prévenir sur le Web. Un conseil, ne vous y essayez pas !

L’ennui est-il la cause de l’apparition de ce genre de défis tous plus effarants les uns que les autres ? Dans sa chronique quotidienne sur RTL, Pascal Praud évoquait ce nouveau défi à la mode :

« Des adolescents s’aspergent le bras de sel et appliquent dessus un ou des glaçons. C’est douloureux. Ils se filment. Il faut tenir le plus longtemps possible au risque de se brûler la peau, parfois au second degré. »

Affligeant, un qualificatif qui colle si bien à cette pratique, dont le but est de battre des records d’endurance alors que la température de la peau peut tout de même descendre jusqu’à -20° sous les effets de la glace et du sel combinés. Brûlures au second degré, mais également gelure profondes sont à déplorer. En provenance du Royaume-Uni, le phénomène repris par les Américains puis se diffusant dans le reste du monde jusqu’en France fait le buzz.

Cette pratique inquiète les autorités. Ainsi, les gendarmes et les pompiers tentent de faire de la prévention auprès des jeunes et des parents comme en témoigne le tweet ci-dessous :

Pascal Praud résume assez bien l’époque dans laquelle nous vivons en déclarant qu’elle « a remplacé les romans d’aventure par les téléphones portables, les sports de ballon par des jeux virtuels et les cours de latin par des défis sur Facebook ».

Si la stupidité de la jeunesse a toujours plus on moins existé dans le but de faire ses propres expériences puis s’assagir, le fait est que de nos jours, les réseaux sociaux impliquent la mise en scène, la compétition et la notion de récompense par « des vues et des pouces verts » pourrait-on dire.

Peut-être qu’à travers ces défis montrant une jeunesse en partie désœuvrée, nous pourrions critiquer notre société. « Dans un monde qui n’est plus que marchand, où toutes les utopies sont mortes et où il n’y a plus rien ou presque à transgresser, c’est l’ennui qui tue le plus », écrivait Marie Delarue pour Boulevard Voltaire.