Le « Bed Rotting » : C’est quoi cette nouvelle pratique qui fait parler sur les réseaux sociaux ?

En surfant sur les réseaux sociaux, il est facile de tomber sur des vidéos ou des images prônant le « bed rotting ». Cette tendance, qui gagne en popularité, encourage à passer ses journées au lit, à se reposer, regarder des séries, manger, et ne sortir de cet espace douillet que lorsque l’on se sent pleinement reposé. Mais si cette pratique semble être un appel séduisant à la détente, surtout dans le contexte d’un monde ultra-connecté et stressant, elle soulève également des inquiétudes quant à ses effets sur la santé physique et mentale.

La séduction d’un repos sans limites

Le repos est incontestablement vital. Il nous permet de recharger nos batteries après une semaine chargée, de réduire le stress et d’éviter l’épuisement. C’est dans cette recherche de bien-être que le « bed rotting » trouve son attrait. S’immerger dans le confort de sa literie, loin des obligations et du tumulte extérieur, offre une pause bienvenue. Comme l’explique Saverio Tomasella, docteur en psychologie, s’octroyer du temps pour se reposer est crucial, mais il met en garde contre le risque de transformer cette pratique en une habitude quotidienne.

Les ombres du Bed Rotting

Derrière l’attrait apparent du « bed rotting », des dangers pour la santé se profilent. La sédentarité prolongée, par exemple, est loin d’être bénéfique. Elle est associée à divers problèmes de santé, tels que la détérioration de la santé cardiovasculaire et le risque accru de maladies chroniques. La marche quotidienne, en contraste, est prouvée bénéfique tant pour le corps que pour l’esprit, soulignant l’importance du mouvement dans notre routine quotidienne.

En outre, cette pratique peut perturber le cycle naturel du sommeil et engendrer une inertie qui affecte négativement le moral. Le psychologue Tomasella met en lumière un cercle vicieux : le corps, inactif, s’engouffre dans une léthargie qui, bien que perçue comme de la fatigue, est en réalité une forme d’apathie. Cette stagnation peut également contribuer à une isolation sociale, exacerbant le sentiment de solitude et augmentant le risque de dépression.

Équilibre et modération : Les clés d’un bien-être durable

Il est crucial de distinguer entre le besoin occasionnel de repos supplémentaire et le choix de faire du « bed rotting » une routine. Alors que la première démarche est naturelle et souvent nécessaire, la seconde peut s’avérer préjudiciable à long terme. Les professionnels de la santé encouragent à trouver un équilibre : il est important de s’accorder des moments de repos, mais sans oublier l’importance de l’activité physique et des interactions sociales pour maintenir une bonne santé mentale et physique.

Il apparaît donc que le « bed rotting », malgré son apparence de havre de paix, est une pratique à aborder avec prudence. Adopter une approche équilibrée, en intégrant à la fois des périodes de repos et d’activité dans notre quotidien, semble être la voie la plus saine. En fin de compte, le bien-être réside dans la modération et la diversité de nos activités, garantissant ainsi une santé optimale tant pour le corps que pour l’esprit.