Armes autonomes : Comme 21 autres pays, l’Allemagne s’engage à ne pas utiliser de « robots tueurs »

Crédits : Terminator

Les armes autonomes sont au cœur du débat sur l’avenir de l’intelligence artificielle, et certains pays commencent déjà à prendre leurs distances vis-à-vis du dilemme éthique et de la controverse politique liée à leur utilisation. L’Allemagne, par exemple.

Les 10 pays les plus automatisés au monde sont la Corée du Sud, Singapour, l’Allemagne, le Japon, la Suède, le Danemark, les États-Unis, l’Italie, la Belgique et Taiwan. Mais tous ces pays ne visent pas forcément les mêmes objectifs. Si la Russie a effectivement annoncé son intention de s’appuyer sur l’intelligence artificielle en zones de guerre, l’Allemagne elle, vise une politique plus éthique. Lors d’une récente conférence tenue à Munich, les autorités ont fait savoir que le pays ne souhaitait pas développer de systèmes d’armes autonomes.

« Nous avons une position très claire. Nous n’avons pas l’intention de nous procurer de systèmes autonomes », a déclaré le lieutenant-général Ludwig Leinhos, chef du nouveau commandement allemand de l’espace informatique et de l’information, notant au passage que l’armée allemande ne choisissait pas simplement de ne pas s’engager sur ce terrain. En effet, elle est également prête à se défendre contre d’éventuelles attaques menées par des armes étrangères éloignées.

Crédits : Wikimedia Commons / Thomas Belton

L’Allemagne n’est pas la première nation à officiellement dénoncer le développement et l’utilisation d’armes autonomes. Elle rejoint l’Australie, le Canada ou même le Royaume-Uni. Au total, 22 pays soutiennent déjà l’interdiction, pendant que certains pays – y compris les États-Unis – continuent d’explorer la question. La Russie de son côté a clairement fait savoir que son armée serait appuyée par un arsenal autonome.

Ces armes n’occupent qu’une partie de la discussion générale sur l’avenir de l’IA. La plupart des pays sont en effet d’accord sur un développement technologique qui devrait être encouragé et non contrecarré. Il est néanmoins assuré que le potentiel de l’IA à être coopté dans le développement des armes inquiète les plus hauts rangs des cercles de sécurité dans le monde entier.

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