La sédentarité ferait plus de 4 millions de victimes directes chaque année

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Selon une étude récente, l’inactivité physique est un facteur de risque majeur de mortalité prématurée concernant l’ensemble de la population mondiale. Ces travaux ont mis en exergue le pourcentage de décès que l’on peut attribuer à la sédentarité dans le monde.

Une conclusion alarmante

La sédentarité est un facteur de risque majeur pour une grande partie des maladies non transmissibles. Citons en vrac les maladies cardiovasculaires, les maladies des artères coronaires, les AVC (accidents vasculaires cérébraux), l’hypertension ou encore le diabète de type 2. Évoquons également les cancers (vessie, estomac, rein, sein, colon, et œsophage) ou encore la dépression ainsi que la démence.

Une étude parue dans le British Medical Journal of Sports Medicine le 29 mars 2021 estime que l’inactivité physique est responsable de 7,2 % des décès toutes causes confondues chaque année. Ceci représente tout de même environ 4 millions de morts sur une moyenne de 56,9 millions chaque année.

Les chercheurs américains et canadiens à l’origine de ces travaux ont obtenu des informations issues de plusieurs bases de données de différents états. Par ailleurs, ils ont tenté de générer des résultats s’approchant le plus de la réalité en considérant des pathologies dont le lien causal avec la sédentarité est bien établi. Autrement dit, il est question d’un important niveau de preuve.

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Un appel à la mobilisation

Selon les résultats, les pays en voie de développement comptent le plus de morts (en nombre absolu) en raison de l’inactivité physique d’une partie de leur population. En revanche, les pays développés subissent davantage les conséquences de la sédentarité, car ils font l’objet d’un pourcentage de morts bien plus élevé. Les auteurs de l’étude sont formels : « le fardeau de santé publique associé à l’inactivité physique est une question mondiale qui nécessitera une collaboration internationale pour mobiliser le changement et atteindre ces objectifs de santé publique. »

Pour les chercheurs, il faudrait d’impulser un changement dans le but d’atteindre les objectifs de santé publique. Ceci se traduit par davantage d’investissements pour la réouverture des structures sportives en ces temps de pandémie. Il s’agit également de les rendre accessibles au plus grand nombre sur le long terme.

Enfin, la lutte contre l’inactivité physique devrait prendre une place considérable aux côtés de la lutte contre l’enrayement des contaminations au coronavirus. D’une manière plus générale, contrer la sédentarité devrait également se placer au même niveau de priorité que la lutte contre la consommation de tabac ainsi que l’éducation à une meilleure alimentation.