Jeux vidéo : quand des réseaux neuronaux animent les personnages

Les déplacements des personnages ont beaucoup évolué dans l’univers du jeu vidéo. Les mouvements hasardeux et incohérent sont de l’histoire ancienne, place à la fluidité ! Cependant, une nouvelle tendance pourrait émerger : l’utilisation d’un réseau neuronal.

Les jeux vidéos sont apparus il y a plusieurs décennies et le moins que l’on puisse dire, c’est que les déplacements étaient souvent assez ridicules. Il est possible de faire une comparaison entre la célèbre simulation de football FIFA 17 et sa version de 1997. À l’époque, des joueurs raides et sans fluidité évoluaient et se faisaient des passes toutes droites comme des « i ». Désormais, il est possible d’optimiser un grand nombre de déplacements variés ou encore de donner de l’effet au ballon lors d’un coup de pied arrêté, en somme, le jour et la nuit.

Il s’avère que même de nos jours, reproduire les mouvements humains est quelque chose de très compliqué. Daniel Holden, chercheur travaillant pour l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft, basé à Montréal (Québec), apporte une vision très différente de ce qui se fait actuellement, au niveau de l’animation de mouvements. Afin de reproduire la fluidité et la variété des mouvements humains, l’intéressé propose quelque chose d’inédit.

Il s’agit d’utiliser un réseau neuronal, une technologie ayant de grandes capacités de calcul et reposant sur le machine learning. Il s’avère qu’encore aujourd’hui, lorsque les mouvements sont très variés et très nombreux, le personnage perd parfois en fluidité et en dextérité. Le réseau neuronal serait alors capable de maintenir une qualité à toute épreuve. Selon ce chercheur, celui-ci n’utilise que peu de mémoire, s’exécute rapidement et considère les différents environnements dans lesquels le personnage évolue.

Comme le montre la vidéo ci-après, un environnement virtuel a été mis au point afin d’obtenir des données en disséquant chaque mouvement. Ceci a pour but d’entraîner le réseau neuronal à simuler les mouvements humains naturels. De plus, le mécanisme de contrôle fonctionne en temps réel et produit des mouvements quasi parfaits en fonction de la géométrie de l’environnement (saut, escalade, marche) ainsi que de l’état du personnage (caractéristiques physiques, forme, etc.)

Sources : Siècle Digital – Motherboard