Le James Webb Telescope clôture ses derniers tests fonctionnels

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Crédits : Northrop Grumman

Le James Webb Telescope a terminé ses derniers tests de performances fonctionnelles, confirmant que l’électronique interne de l’observatoire fonctionne comme prévu, et que tous les instruments pourront envoyer et recevoir des données correctement une fois dans l’espace. Plus que jamais, le James Webb Telescope est prêt pour son lancement en octobre.

Le James Webb Telescope est l’un des observatoires les plus attendus, avec un lancement normalement prévu en automne à bord d’une fusée Ariane 5 (ESA) depuis la Guyane. Positionné à 1,5 million de kilomètres de la Terre du côté opposé au Soleil, il sera en mesure de sonder l’Univers comme jamais auparavant. En attendant, les opérateurs de mission poursuivent les derniers tests dans les installations de Northrop Grumman, en Californie. Et le mois de février a été plutôt chargé.

Test complet des systèmes

Au cours de ces dernières semaines, l’observatoire a essuyé deux campagnes de tests. La première impliquait ce que les chercheurs appellent un « test complet des systèmes ».

Au cours de ces évaluations, concrètement, les techniciens ont mis sous tension tous les composants électriques installés sur l’observatoire. Ils ont ensuite analysé leurs opérations planifiées pour s’assurer que chacun fonctionnait et communiquait entre eux. Pendant ces tests, toutes les commandes ont été entrées correctement, et toutes les données de télémétrie reçues étaient correctes.

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Le miroir du James Webb Telescope composé de dix-huit segments hexagonaux. Crédits : NASA

Simuler les opérations au sol

Suite à l’achèvement de l’évaluation finale des systèmes du télescope, les techniciens ont ensuite enchaîné avec le « test du segment sol ». Ce test a été conçu pour simuler le processus complet des futures opérations, de la planification des observations à la publication des données scientifiques dans les archives de la communauté. Autrement dit, la NASA s’est servie de l’observatoire de la même manière qu’elle le fera lorsqu’il sera positionné en orbite.

Dans cet esprit, les chercheurs ont mi en place un plan simulé à suivre par chacun des quatre instruments scientifiques du télescope. Les commandes d’activation, de déplacement et de fonctionnement séquentiels de chacun d’entre eux ont ensuite été relayées depuis le Mission Operations Center (MOC) à Baltimore (Maryland).

Dans le même temps, l’équipe des opérations aériennes a connecté l’observatoire au Deep Space Network. Il s’agit d’un réseau international d’antennes radio géantes que la NASA utilise pour communiquer avec de nombreux vaisseaux spatiaux. Un équipement spécial a été utilisé pour émuler le lien radio réel qui existera entre le télescope et le réseau lorsque l’observatoire sera en orbite. Les commandes ont ensuite été transmises via l’émulateur Deep Space Network à l’observatoire de Northrop Grumman.

Tous ces tests se sont déroulés avec succès, assure la NASA. Les ingénieurs et les techniciens se préparent désormais pour la prochaine série de jalons techniques. Ces derniers comprendront le pliage final du pare-soleil, et un dernier déploiement du miroir. Si tout se déroule comme prévu, le télescope sera ensuite expédié vers le site de lancement.