Des implants imprimés en 3D permettent à des nerfs de repousser

Crédits : Michael McAlpine / université du Minnesota / College of Science and Engineering

Voici une technologie qui a permis à des rats de laboratoires paraplégiques de remarcher après seulement dix à douze semaines. En effet, de petits implants imprimés sur mesure en 3D ont permis à des nerfs aux formes parfois complexes de se régénérer après une lésion.

Ce sont des ingénieurs et neurobiologistes américains (universités du Minnesota, du Maryland, Princeton, John Hopkins et Virginia Tech) qui ont réussi cette prouesse qui pourrait bien ouvrir de belles perspectives chez l’Homme, après un succès chez les rats de laboratoires. Dans la revue Advanced Functional Materials, ces chercheurs expliquent comment ils ont construit de petits implants qui permettent à des nerfs sectionnés de repousser en leur intérieur.

Des implants qui agissent comme des « tuteurs » à l’intérieur desquels les nerfs peuvent reprendre leur structure naturelle, grâce à la technologie 3D. D’abord, c’est un scanner 3D qui permet d’informer sur la forme qu’il occupe chez l’animal, puis c’est au tour de l’imprimante 3D de l’imprimer sur mesure.

Faits de silicone, ces implants comportent également des molécules qui stimulent biochimiquement la croissance des nerfs. Ce silicone est extrudé par une imprimante 3D spécialement conçue pour parvenir à former un moule du nerf scanné, arborant des rainures qui contribuent à la croissance du nerf. L’implant est ensuite greffé à l’extrémité des nerfs ayant subi une lésion.

La technique a été testée sur des rats de laboratoire dont le nerf sciatique avait été sectionné, les rendant ainsi incapables de marcher. Après la greffe, il leur aura fallu une période comprise entre dix et douze semaines pour pouvoir marcher à nouveau. Si c’est le nerf sciatique qui a été choisi pour tester l’efficacité de cette technique, c’est parce qu’il s’agit d’un nerf complexe, dit « mixte » : il véhicule aussi bien des informations sensorielles (des membres vers le cerveau), que motrices (du cerveau vers les membres). Une avancée qui permet d’entrevoir un espoir si elle était appliquée chez l’Homme, les accidents et maladies causant de nombreuses lésions au niveau des nerfs.

Source : Science et Vie

 – Crédits photo : © Michael McAlpine / université du Minnesota / College of Science and Engineering