Fellation, cunnilingus, ces pratiques impliquent la sécrétion de certaines substances pouvant conduire à un cancer, notamment le risque d’infection par le papillomavirus humain (HPV) et ainsi, développer un cancer de la bouche ou de la gorge.
Selon une étude américaine dirigée par Gypsyamber D’Souza, professeur adjointe d’épidémiologie à l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, États-Unis) 2 fois plus d’hommes étaient touchés par le cancer de la gorge et de la bouche lié à une infection par un papillomavirus humain. Les résultats ont été présentés lors de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) à Washington.
« Notre étude montre que chez les hommes, le risque d’une infection par le HPV s’accroît avec le nombre de partenaires avec qui ils ont eu des relations sexuelles buccales », indique une chercheuse. Un risque qui reste beaucoup plus faible chez les femmes pour un même nombre de partenaires.
Pourquoi les femmes sont-elles moins touchées ?
L’étude montre que les femmes qui ont eu plus de partenaires pour des relations de type vaginales avaient moins de chances de contracter une infection par le HPV. Selon l’auteur de l’étude, la raison serait que la première exposition vaginale au papillomavirus humain entraînerait une forte réponse immunitaire. Cette dernière serait en revanche absente (ou faible) chez l’homme, ce qui expliquerait notamment la proportion plus large de cancers que chez la femme.
Les cancers de la gorge et de la bouche auraient augmenté de 225 % en 20 ans, du fait d’une pratique plus répandue du sexe oral et d’une augmentation de la fréquence des partenaires. Selon une étude publiée en janvier par le Journal of the American Medical Association, le sexe de type oral augmenterait de 22 %, le risque de développer un cancer oropharyngé. L’acteur Michael Douglas avait d’ailleurs déclaré lors d’une interview accordée au site « The Guardian » que son cancer était dû à la pratique des cunnilingus, un fait qu’il voulait partager pour sensibiliser l’opinion publique aux risques d’infections par le papillomavirus humain.
Source : AFP