À Grenoble, des moutons vont remplacer les tondeuses du centre-ville

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Fraichement élu à la mairie de Grenoble, l’écologiste Éric Piolle vient de lancer une expérimentation visant à utiliser des animaux pour tondre les espaces verts de la ville. 

Depuis ce matin, 1 bélier, 4 brebis et cinq agneaux ont pris place sur les pentes entourant le fort de la Bastille, tout près du centre-ville. Leur présence doit permettre de maintenir la biodiversité, de lutter contre les risques d’incendie et de sensibiliser les visiteurs à la préservation de la nature en ville. « Ces moutondeuses à gazon vont éviter le recours à une tonte humaine avec des machines thermiques. Si l’expérimentation marche bien, on verra si on peut les utiliser dans les autres parcs de Grenoble », a déclaré Pierre Mériaux, conseiller municipal au tourisme et à la montagne.

Les animaux sélectionnés appartiennent à une race primitive en voie de disparition, le mouton de Soay qui est établie à l’état sauvage depuis plusieurs millénaires sur la petite île de Soay (Écosse). Cette espèce est déjà utilisée dans plusieurs parcs de Lyon ainsi que pour l’entretien des gazons de la citadelle de Vauban à Lille. Le mouton de Soay a un intérêt écologique puisque sa présence enrichit les sols sans salissures, grâce au transport de graines et propagules dans son pelage, son tube digestif et sous ses sabots. Habitué des pentes escarpées, il ne produit pas de dégâts et ne nécessite que peu de soins. C’est la raison pour laquelle on le retrouve dans les programmes d’écopâturage.

L’expérimentation qui avait été décidée par la précédente municipalité va durer 3 mois et est vouée à se développer à grande échelle, souhaite la nouvelle équipe qui devrait aussi expérimenter « la collecte des ordures par traction animale, l’écopâturage et le fauchage tardif ».