La NASA annonce la découverte de pas moins de 1284 exoplanètes

Credits: NASA/W. Stenzel

La NASA a attisé pendant quelques heures la curiosité sur une découverte faite avec le télescope Kepler qui travaille par photométrie (soit l’utilisation du rayonnement lumineux tel que l’œil humain peut le percevoir). Suite à la conférence de ce 10 mai à 19 h (heure française), la nouvelle est finalement tombée : Kepler a découvert pas moins de 1284 nouvelles exoplanètes. « Cette annonce fait plus que doubler le nombre de ces planètes découvertes en dehors de notre système solaire par Kepler. Ceci nous donne l’espoir que, quelque part autour d’une étoile similaire à notre soleil, nous finirons par découvrir une planète sœur de la Terre », déclare Ellen Stofan, responsable scientifique de la Nasa. Cette découverte est par ailleurs la découverte la plus énorme de planètes ayant jamais été faite.

Parmi les 5000 planètes potentielles trouvées jusqu’à maintenant 3200 ont maintenant été vérifiées et il convient de noter que 2325 de ces planètes avaient été découvertes par Kepler. Lancée en 2009, Kepler est la première mission ayant trouvé des planètes d’une taille similaire à la Terre qui puissent accueillir la vie.

Puis, c’est auprès d’un catalogue de 4302 planètes potentielles que l’analyse a été faite par le télescope spatial Kepler en juillet 2015. Pour 1284 de ces planètes, les spécialistes ont eu de gros doutes de par la probabilité à 99 % qu’elles puissent avoir des caractéristiques leur permettant de pouvoir effectivement être considérées comme des planètes. Et pour l’heure 1327 planètes additionnelles ont plus de chances d’être des planètes que de ne pas en être (mais les probabilités n’atteignant pas 99 % comme les autres, elles devront être étudiées plus en détail pour avoir confirmation de leur statut). Les 707 dernières candidates sont quant à elles probablement plutôt d’autres phénomènes astronomiques variés. Par ailleurs, l’analyse prodiguée grâce à Kepler a également permis de valider 984 planètes potentielles qui avaient été déjà identifiées grâce à d’autres moyens. Dans les dernières planètes ayant été validées, à cause de leur taille, 550 pourraient être des planètes rocheuses comme notre propre planète.

Paul Hertz, le directeur de l’Astrophysics Division des quartiers généraux de la NASA n’a pas manqué de noter qu’avant « on ne savait pas si les exoplanètes étaient rares ou communes dans la galaxie. Grâce à Kepler et au milieu de la recherche, nous savons à présent qu’il pourrait y avoir plus de planètes que d’étoiles. Cette découverte informe les futures missions qui seront nécessaires pour nous rapprocher toujours plus de la réponse, à savoir si nous sommes seuls dans l’univers. »

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Kepler se concentre sur les signaux distincts des planètes. Un peu comme pour le transit de Mercure devant le Soleil du 9 mai, il observe ce qui se passe lorsque les planètes passent devant, ou transitent devant leur étoile. Or, on le sait depuis la découverte des premières planètes en dehors de notre système solaire il y a plus de deux décennies de cela, les chercheurs se sont lancés dans un laborieux processus de vérification de chaque planète une par une. Néanmoins, il s’agit ici d’une méthode d’analyse statistique qui peut être appliquée à plusieurs planètes simultanément. Timothy Morton, un savant de l’Université de Princeton qui était associé à cette recherche a comparé ce phénomène à des miettes de pain : « Si vous jetez quelques grosses miettes sur le sol, vous pouvez les ramasser l’une après l’autre. Mais si vous renversez un sac entier de miettes minuscules, vous aurez besoin d’un balai. Cette analyse statistique est notre balai. »

Source : NASA