Un gisement d’hélium gargantuesque se cache en Tanzanie

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L’analyse d’un énorme gisement d’hélium découvert en Tanzanie l’année dernière a révélé qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de gaz que les études initiales ne laissaient supposer : il y aurait plus de 2,7 milliards de mètres cubes au lieu des 1,5 milliard de mètres cubes précédemment estimés.

Il y a quelques mois, un énorme gisement d’hélium était mis à jour en Tanzanie, en Afrique de l’Est, par des scientifiques assistés par une société minière norvégienne. L’hélium, le deuxième élément le plus abondant dans l’Univers, est un gaz essentiel sur Terre, notamment dans la recherche scientifique et aérospatiale, mais il est également utilisé dans l’imagerie médicale, l’industrie électronique, l’industrie nucléaire et la cryogénie. C’est une découverte majeure puisque la raréfaction sur Terre de cet élément chimique faisant partie de la catégorie des gaz dits rares ou nobles inquiète la communauté scientifique. En 2010, Robert Richardson, Prix Nobel américain de physique, avait d’ailleurs indiqué que les réserves pourraient s’épuiser d’ici à 2035.

Les premières analyses faites en 2016 avec estimé le potentiel de ce nouveau gisement à environ 1,5 milliard de mètres cubes. Or, de nouvelles analyses viennent quasiment doubler ces premières estimations pour atteindre environ 2,7 milliards de mètres cubes. Selon Thomas Abraham-James, PDG de la compagnie Helium One, « c’est vraiment excitant. Nous avons pu montrer de manière assez convaincante qu’il y a beaucoup plus d’hélium que prévu dans ces sous-sols. Il y a ici assez d’hélium pour remplir 2,2 millions d’appareils IRM. Et encore, nous sommes probablement toujours en train de sous-estimer le potentiel de ce gisement ».

C’est donc une excellente nouvelle. De par sa teneur en hélium, ce gisement pourrait notamment répondre pendant au moins treize ans à la demande mondiale de ce gaz. « Cela va changer la donne pour assurer le futur des besoins de la société en hélium », s’enthousiasmait déjà en 2016 Chris Ballentine, professeur à l’université d’Oxford impliqué dans ces recherches. Rappelons qu’aujourd’hui, les États-Unis sont le principal fournisseur d’hélium avec la réserve d’Amarillo, près de Texas, qui représente ainsi près 35 % de la production mondiale. Selon les données de l’Institut américain de géophysique (USGS), le mètre cube d’hélium se vendait entre trois et sept dollars en 2015, ce qui valoriserait le gisement découvert en Tanzanie à au moins 4,5 milliards de dollars.

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