Femmes astronautes et règles, comment ça se passe ?

Crédits : NASA / NASA astronaut Dorothy Metcalf-Lindenburger, Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) astronaut Naoko Yamazaki and NASA astronaut Stephanie Wilson

Le quotidien dans l’espace remet en cause toutes les habitudes prises sur Terre, et oblige les astronautes à revoir leur manière de faire de nombreuses choses qui peuvent nous paraître insignifiantes. Pour les femmes astronautes, les règles sont un challenge de plus.

Régulièrement, les astronautes qui sont à bord de la Station Spatiale Internationale partagent leur expérience avec le grand public, nous apprenant notamment comment se font certaines choses du quotidien dans l’espace. Ainsi, nous avons appris comment prendre une douche dans ces conditions, comment on dort à bord de l’ISS, comment on se fait à manger, faire du sport, aller aux toilettes, etc.

Toutes ces petites choses du quotidien concernent tous les membres d’équipage, mais pour les femmes, un autre challenge rend le séjour à bord de l’ISS contraignant, les règles, qui posent un problème d’hygiène et de gestion des déchets. En effet, d’après le New York Times, seule une toilette tolère le sang dans la Station spatiale internationale. Ainsi, Varsha Jain, « gynécologue de l’espace », explique que pour de nombreuses femmes astronautes, le choix se porte sur le fait de suspendre les règles le temps du séjour. « C’est très important de comprendre qu’il s’agit d’un choix complètement personnel. Il n’existe aucune règle venant de la NASA ou de l’Agence Spatiale Européenne » confie-t-elle à Motherboard.

Un option privilégiée pour le côté pratique, qui demande donc aux femmes astronautes d’enchaîner les plaquettes de pilules. Mais pour les missions longue durée, cela pose problème. En effet, pour un voyage de trois ans, par exemple, une femme devrait emporter plus d’un millier de pilules, un poids considérable quand on essaie d’optimiser le moindre gramme. De plus, « la stabilité du médicament n’a pas été testée pour un traitement hormonal sur une si longue durée dans l’espace ou avec l’impact des radiations de l’espace », explique Varsha Jain.

Se pose alors la question des implants, ou DIUs (dispositifs intra-utérins). Une bonne option selon Varsha Jain, mais ils n’ont pas encore été testés sur des astronautes, et pourraient poser des problèmes lors du décollage et de l’atterrissage. Pour la gynécologue, il est donc essentiel de réaliser plus d’études sur le sujet afin d’offrir la meilleure information possible aux femmes astronautes, et à celles qui souhaitent suivre cette voie.

Source : motherboard/vice