Fondée il y a presque quatre décennies, la commune de Felicity en Californie serait le « centre du monde ». Son fondateur, le franco-américain Jacques-André Istel estime en effet que ce lieu concentre toute l’histoire de l’humanité. En somme, il s’agirait d’un genre de musée à ciel ouvert.
Le « centre du monde »
En 1998, le magazine Sciences Humains interrogeait le géographe français Roger Brunet à propos de ses réflexions sur le centre du monde ou plutôt, le centre des terres émergées. Il expliquait à l’époque que la moitié de l’humanité vit dans un large fuseau englobant la plus grande partie de l’Inde et de la Chine, mais aussi le désert du Tibet dans sa totalité ainsi qu’une bonne partie de la Sibérie. Le géographe avait alors identifié l’État du Rajasthan comme étant un possible « centre de l’humanité ». Toutefois, Roger Brunet pensait également que toute ville, tout village peut se dire au centre du monde si l’on considère la surface du globe.
Ainsi, en théorie, la commune de Felicity en Californie (États-Unis), qui se qualifie également de centre du monde, ne serait pas vraiment dans l’erreur. Felicity couvre un millier d’hectares et a été fondée en 1985 par Jacques-André Istel, un franco-américain aujourd’hui âgé de 94 ans. L’homme a acheté le terrain dans les années 1950 avant de le développer dans les années 1980 après la vente de son entreprise de parachute.
Felicity : un lieu qui concentre toute l’histoire de l’humanité
Comme l’explique Jacques-André Istel dans un article de France 24 du 5 mai 2023, Felicity est un musée à ciel ouvert comme il n’en existe nulle part ailleurs sur Terre et qui concentre en un seul lieu toute l’histoire de l’humanité. En son centre, la commune arbore fièrement pas moins de 723 plaques de granit rose qui forment d’étonnantes formes géométriques. Vue du ciel, la structure ressemble aux agrogrammes (ou cercles de cultures), ces motifs que l’on retrouve dans des champs de céréales dont l’objectif est de faire croire à l’existence des extraterrestres.
Véritable curiosité prenant l’apparence d’un univers rocambolesque, Felicity comporte des lieux rendant hommage à de très nombreuses facettes de l’humanité et du monde. Citons par exemple la conquête spatiale, Alexandre Le Grand, les pyramides d’Égypte, l’aviation, les habitudes alimentaires américaines (ex. : hamburgers), les rites sacrificiels vikings ou encore les pandas. L’intégralité des expositions et des monuments est décrite dans le site officiel du Musée de l’histoire de l’Humanité en granit.
Enfin, si Jacques-André Istel admet volontiers que le centre du monde peut se trouver n’importe où, celui-ci a tout de même écrit à l’Institut national géographique (IGN) en 1989 afin de faire admettre sa création. Une réponse lui a été envoyée pour lui témoigner de la reconnaissance de l’existence du lieu et de son appellation, mais rappelant aussi que son affirmation ne se base sur aucun caractère scientifique.
