Pourquoi faut-il se méfier des produits de protection solaire ?

Crédits : Pixabay

Nous sommes nombreux à utiliser les sprays et autres crèmes solaires afin d’éviter de nous infliger la douleur des coups de soleil. Cependant, les débats relatifs au domaine des cosmétiques incluent ces produits solaires et sont susceptibles d’alerter sur un sujet que le grand public connaît encore assez peu.

Il faut tout d’abord savoir que les solaires ne sont pas des cosmétiques comparables aux savons ou autres produits de maquillage. En effet, ceux-ci font l’objet d’un usage destiné non seulement à éviter les douleurs imputées aux rayonnements solaires, mais également dans une volonté de se prémunir des risques liés aux cancers de la peau.

Ces PPS (produits de protection solaire) sont pour certains un danger. Ce danger proviendrait de l’efficacité de ces produits combinée à un respect des modes d’application, à savoir une application en grande quantité et régulière dans le temps. Certains évoquent également l’utilisation d’ingrédients dangereux dans la composition des PPS et de mauvaises déterminations des indicateurs d’efficacité par les fabricants.

En juillet 2010, une enquête publiée par l’association américaine Environmental Working Group expliquait que 41 % des PPS disponibles sur le marché incluaient du palmitate de rétinyle, un composé chimique qui n’est autre qu’un supplément synthétique de la vitamine A. Celui-ci peut causer des espèces réactives de l’oxygène suite à une irradiation dans le domaine ultraviolet. Les médias évoquaient alors la possibilité que ces produits soient eux-mêmes à l’origine de cancers alors qu’ils sont censés en protéger les gens.

Seuls 48 % des produits testés par leurs soins ont un indicateur d’efficacité SPF (Sun protection factor) en accord avec l’étiquetage. Certains des produits contiennent également une foule d’ingrédients indésirables tels que des molécules à propriétés anti-inflammatoires (allantoïne), des photosensibilisants (panicaut de mer, angélique), des extraits végétaux (Uncaria tomentosa, Syzygium jambos) ainsi que des allergènes et bien sûr de l’alcool.

Enfin, bien que quelques un de ces produits peuvent être qualifiés de très bons, les nombreux autres PPS incriminés sont créés par de nombreuses marques de cosmétiques auxquelles des millions de consommateurs font confiance quotidiennement comme l’avaient découvert des lecteurs de 60 millions de consommateurs en voyant des produits de marques telles que Lancaster ou encore Bioderma au banc des mauvais élèves.

Enfin, les produits solaires ont fait l’objet d’études prouvant leur nocivité pour les océans. Après 20 minutes à barboter dans l’eau, les chercheurs estiment qu’un quart de la crème appliquée s’est diluée dans les eaux salées. Tout cela résulte en quelques 4000 à 6000 tonnes de crème solaire déversées dans les océans chaque année d’après les estimations des spécialistes. Cela libère au passage des ingrédients néfastes pour la faune et la flore comme le paraben, le cinnamate, l’oxybenzone, la benzophénone ou des dérivés du camphre qui sont un danger pour les coraux. Seule solution pour l’heure : se protéger avec des filtres minéraux moins néfastes pour l’environnement. Le produit 100 % biodégradable n’existe néanmoins pas encore.

Sources : MashablePourquoi Docteur