Ils fabriquent un wearable « vivant » grâce à l’impression 3D

Crédits : Massachusetts Institute of Technology (MIT)

Une équipe de chercheurs a mis au point un wearable (ou technologie portable) qualifié de « vivant » ! Ce dispositif situé à même la peau et intégrant du vivant a été possible grâce à l’impression 3D.

Déjà durant l’été 2017, un autre wearable avait été fabriqué, capable de remplacer les moniteurs médicaux à long terme. En effet, de petits circuits imprimés directement posés à même la peau (comme un tatouage) ont permis de transmettre des données relatives à la santé vers un petit capteur. Cette solution permettrait dans un avenir proche d’éviter de se rendre souvent à l’hôpital dans le cadre de simples visites de routine puisque la connexion à un appareil médical n’était plus nécessaire.

Cette fois, les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont créé un wearable très spécial car « vivant », comme l’explique un communiqué officiel de l’établissement. Il s’agit d’un hydrogel obtenu par impression 3D ayant la capacité de réagir à différents stimuli et d’apporter une réponse sous la forme d’un changement de couleur. La spécificité de cet hydrogel est que ce dernier contient des bactéries pouvant être génétiquement programmées. Ainsi, les scientifiques ont tout simplement créé un capteur vivant.

Après la mise au point du procédé, le wearable a été développé en forme d’arborescence, le but étant de limiter son champ d’action au niveau de la peau. Les « branches » de l’arbre sont par ailleurs dotées de bactéries sensibles à plusieurs stimuli, affichant tout autant de couleurs différentes.

« Il s’agit de travaux du futur, mais nous espérons pouvoir imprimer des supports informatiques vivants qui pourraient être portables » a déclaré Hyunwoo Yuk, un des principaux meneurs de l’étude publiée dans la revue Advanced Materials le 5 décembre 2017.

Du côté des applications, le wearable pourrait permettre la détection de polluants dans l’air, indiquer des changements de température ou encore surveiller les biomarqueurs d’inflammation que sont par exemple la vitesse de sédimentation, la protéine C-réactive ou encore la procalcitonine, considérée comme étant un des meilleurs marqueurs de l’infection bactérienne systémique.

Sources : EngadgetSiècle Digital