En Sibérie, un ours polaire affamé parcourt 1 500 km pour atteindre la ville

ours polaire
Crédits : Siberian Times

Un ours polaire a récemment été aperçu dans une ville au nord de la Russie, à environ 1 500 km de son habitat naturel. L’animal semblait affamé, et exténué.

Les ours polaires Ă©voluent pour la plupart sur la banquise, oĂą ils chassent le phoque, principalement. Mais Ă  mesure que la perte de glace s’accĂ©lère en raison du rĂ©chauffement climatique, les proies se font rares. Les ours – affamĂ©s – sont alors tentĂ©s de rejoindre les terres pour se rapprocher des populations humaines et leurs dĂ©chets. C’était rĂ©cemment le cas dans l’archipel de la Nouvelle-Zemble, au nord-est de la Russie, il y a quelques semaines. On avait alors dĂ©nombrĂ© une cinquantaine d’ours polaires dans le village de Belouchia Gouba. L’état d’urgence avait mĂŞme Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©.

Un ours à 1 500 km de chez lui

Plus récemment, c’est un autre ours, solitaire cette fois, qui a été aperçu dans la région de Norilsk, au nord de la Russie. L’animal, au regard des images filmées par les habitants, apparaît alors affamé et complètement épuisé. Le plus incroyable, c’est que l’ours semble avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres avant de se retrouver dans la région. Près de 1 500, selon les locaux. Si Norilsk se trouve à environ 500 km de la côte, les habitants pensent en effet que l’ours a probablement traversé la vaste péninsule de Taïmyr. Ce qui rallonge le trajet et, accessoirement, le plaçait en plein territoire des ours bruns, peut-on lire dans le Siberian Times.

ours polaire
L’animal aurait parcouru environ 1 500 kilomètres avant de se retrouver en ville. Crédits : Siberian Timee

« Je ne comprends pas comment un ours a pu traverser une telle distance, à travers Taïmyr, et ne croiser personne », s’étonne Oleg Krashevsky, qui organise des visites sur le plateau éloigné de Putorana. Concernant le sort de l’animal, il semblerait que les autorités locales aient décidé de le transférer au zoo Royev Ruchei, à Krasnoïarsk. Les résidents locaux ne sont pas forcément en accord avec la décision, certains préférant que l’ours soit mis sous sédatifs et renvoyé chez lui, sur la côte.

Pour l’heure l’animal rôde toujours, ses traces de pas suggérant qu’il se rapproche du centre-ville.

Côté bonne nouvelle, on rappelle qu’il y a quelques mois, une équipe de biologistes annonçait avoir découvert une population d’ours polaires en bonne santé près de la mer des Tchouktches, entre l’Alaska et la Russie. Il y aurait ici près de 3 000 animaux en bonne santé, évoluant dans un environnement riche en nourriture. Sans doute l’un des derniers bastions résistant au réchauffement de la planète. Mais pour combien de temps ?

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